Par un soir de velours je marchais en silence
Fasciné des lueurs de milliers de lucioles
Étoilé de ce ciel __ je respirais la terre
M'enivrant solitaire d'une odeur essentielle
Cet arôme du sol comme unique présence
Sous mes pas dérangée une pierre s'enfuit
Cavalcade d'un bruit __ sursautant la rocaille
Et se posa plus loin __ sombre corps étranger
Silhouette aperçue entre ornière et broussaille
Prisonnière du temps et de ses coups de pieds
Un instant argenté déchira les nuages
Où la nature hantée agitait le drap blanc
D'un mirage si pâle aux reflets gris cendrés
Que la nuit retomba __ haletante __ essoufflée
Barbouillant de son encre une esquisse parfaite
Au royaume aveuglé un oiseau tressaillit
D'un long do crescendo vers l'écho en duel
Mystère et frôlements d'une plume __ d'une aile
Au noir absolument s'étranglait la lumière
D'une aube aux rêves bleus sous un dôme infini
© Copyright Merle Bleu
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