mercredi 6 août 2014

Un loup sans histoire


Au bord du bois veille un loup solitaire
Une fable __ un loup sans chaperon
Il hurle dans le soir et tourne en rond
Perdu dans sa clairière

Dans le silence un appel animal
Est-ce qu'elle entend ?
Douceur d'un songe
Lui il attend __ cette Louve idéale

Dans un regard elle apparait
Puis elle s'efface
Ne lui laissant que des regrets
Espoir ou désespoir __ à pile ou face

Ce n'est que ça la vie __ dis moi ?
Cette recherche de nos manques
Cet ogre guidant nos pas
Vers un non lieu __ sans les bottes magiques

La comédie tragique
L'Amour emplâtre __ un blanc remède
Antalgique friable __ aimable à nos douleurs
Où le cœur cède ou bien cesse de battre

Ses yeux scrutent le ciel __ albâtre
Il cherche son étoile __ et lui __ il serait le berger
Une larme s'envole et voile son regard
Il fuit comme un enfant__ la nuit __ ce loup__ cet étranger

Qu'y a-t-il autre part ?
Tout au bout de l'aller
Un adieu __ un au revoir ?
D'une bouche un baiser

Le vent
Les courants d'airs
Les robes à volant
Tourbillonnant __ légères __ sur les Champs Elysées


© Copyright Merle Bleu

8 commentaires:

  1. Tu as raison, "vas au bout de l'aller" tu y trouveras une bouche à embrasser.....
    Mais tu es trop jeune pour aller sur les "Champs Elysées " (le paradis viendra plus tard)

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  2. Tu as adopté cette barre étrange .. pourquoi ?

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    1. Bonjour Jean-François, cette barre est là pour indiquer des silences à la lecture, ce que la virgule fait plutôt mal à mon goût... Merci de t'y intéresser.

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  3. il était une fois... un loup qui ne fait peur à personne !!!!
    hahaha !

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  4. Je me permets de te répondre par ce poème :


    Ils se sont effleurés aux épis d’un hiver
    De soie glacée. Il s’ immisça dans ses vers,
    À revers, l’esprit allumé. Il implosa son univers.
    Alors, chaque jour, comme une herbe sage,
    De son champ d’amour, elle guettait son breuvage
    Echo, la divine, apprenait son langage.
    L’animal avait l’oeil roucoulant et bleu,
    Pour un loup de souche, c’était plutôt heureux,
    Pour elle, c’était un implicite des Cieux.
    Mais elle sentait, dans l’humus de son cœur,
    Un lac d’eaux sombres et de forêts en pleurs.
    Ils n’en parlaient jamais, c’était mal heur.
    Le temps s’estampillant, la belle s’enquérait :
    Comment rejoindre la bête qui l’attirait ?
    Elle eut alors une idée. Un soir sans attrait,
    Elle plia sa peau de femme. Nue, bravant le froid,
    Elle offrit son corps à la rudesse du bois,
    Caressant le regard des dieux, tout pantois.
    Emus, les membres roides comme les branches,
    Ils l’exaucèrent : elle devint Louve blanche.
    Elle fuit alors l’horizon et dans le pays comanche
    S’unit au loup gris et ce fut l’avalanche.

    Douce journée

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    1. Bonjour Eleusis,

      Un très beau texte de toi, je me souviens l'avoir lu. Possible qu'il m'ait inspiré inconsciemment d'ailleurs. Belle journée à toi.

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