J'ai dans la tête des années
D'anciens couloirs aux vitres ternes
Quelques images dérobées
Lorsque les portes se referment
Quelques regards faits de tendresse
De désespoir ou volonté
D'humanité et de détresse
Êtres blessés___corps alités
Enfant___j'ai vu la mort en face
Rapace aux ailes de silence
Poussait en moi cette menace
En moi___pouvais-je encore avoir confiance
De ce voyage à l'essentiel
Suis-je un jour revenu
J'ai vu les hommes l'âme à nu
Et j'ai cessé de croire au ciel
Puis le temps passe et l'on oublie
Mais notre tout lui se souvient
Dans ses recoins___dans ses replis
La peur est là___elle se retient
Vivre c'est mourir
Et si l'on vivait moins
Cette illusion de ralentir
De différer la fin
Mais vivre moins c'est une mort
Un jour sonne un tocsin
L'angoisse mord et tord
Notre vie sans chemin
Au fond de moi___alors___ j'ai retrouvé l'amour
Il se cachait si bien
Tellement de crainte autour
Qu'il n'y voyait plus rien
Quelques regards faits de tendresse
De désespoir ou volonté
D'humanité et de détresse
La ressemblance en résonance___être blessé
Elle avait vu la mort___elle si belle et blanche
Je me suis élancé___comme on se jette à l'eau
Je ne savais nager___je n'avais que les mots
Contre son cœur étanche
Est-ce que l'amour est ce danger
Lointaine plaie de mon enfance
Est-ce que la vie n'est que souffrance
Où rien ne peut changer
C'est court___si court___une existence
© Copyright Merle Bleu
Un très beau sujet de réflexion mis admirablement en vers
RépondreSupprimermerci poète !
Un sujet de réflexion pour toute une vie !
SupprimerMerci Christian, il est des réflexions dont nous n'aurons jamais les réponses... Bonne journée.
SupprimerOui Jean-François, toute une vie et encore...c'est à peine suffisant. Bon dimanche.
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