Douceur née d'un fantasme, il l'aperçoit parfois
Apaisante embellie, vacillant ectoplasme
Ondulant le désir, déroulant de la soie
Vaporeuse folie que l'on ne peut saisir
Fragrance imaginaire, émanation fugace
Une odeur, un parfum a sublimé son air
Et défini l'espace, abolissant le temps
Éternisant l'instant avant qu'il ne s'efface
Vision en flottement, caressant vent léger
L'envolée d'une image absorbe la pensée
Et le souffle se pose au baiser d'un mirage
Et la lèvre apprivoise un dernier frôlement
L'apparition se trouble, éperdument s'échappe
Et reste un sentiment, d'un vide, d'une absence
Qui comblerait les sens, brûlerait la raison
Enflammant cette étape où l'on se quitte ou double
Assoiffé d'idéal, parfois l'esprit s'absente
Et s'imagine en rêve une source d'envie
Une vie qu'il s'invente, une poésie brève
Un reflet qui fascine et puis d'un coup se voile
De ces lambeaux d'étoile il lui reste l'amour
Et ce songe en velours serré contre le cœur
Qu'il lui faudra garder en attendant ce jour
Où au fond de ses draps glissera le bonheur
© Copyright Merle Bleu
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