Mon cœur est venu battre et frapper à ta porte
Il cogne, il cogne fort et redoute un désastre
Il est seul sans un astre et veut briller encore
Espérant comme un borgne une lumière aveugle
Je cherche de mes mains l'espiègle d'un espoir
Éclair jaillit du noir, lueur d'un lendemain
Cet éclat d'un sourire à la caresse ivoire
Ce croissant d'une vie, où l'avenir se perche
En devenir je marche, à l'archet de mes rêves
Au violon des envies, vibrato de mes cordes
Mes notes en désordre et l'émotion sans cri
En sourde symphonie, rouge étouffé des gorges
Mon corps est ce cachot où l'âme désespère
Où brulent en enfer les plus beaux de mes mots
Ma bouche en est bourreau et la peur est geôlière
Une prison de faire avec aucun barreaux
Sous mes frissons de peau, au bord, à la lisière
Je sais une clairière, un havre de repos
Où je voudrais dormir, mes doigts dans ta crinière
Déposant sur ta lèvre un baiser, un soupir
Ma bouche est venue dire, elle ne sait que les taire
Ces quelques sons retords couverts de chrysanthèmes
Comme on habille un mort, juste avant de partir
Lorsqu'il ne peut souffrir ce manque de - Je t'aime
© Copyright Merle Bleu
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