Lentement se balancent
Les feuilles oranges ou grises
En silence elles se cueillent
Les soumises d'automne
Souvenirs aux couleurs repliées
De ces tonnes de tomes en quatre
Fous rires et criées de douleurs
Accordéons de plâtre
Le froid sous la chemise
Morsure et griffe, enceints de glace
Enlacés de la femme d'azur
D'une pâleur d'un soir
A l'épure améthyste
Des soupers de grimaces
Aux soirées indigestes
Plus un son, plus un geste
Au cortège limace
Des funestes soupirs
Au désastre des braises
Quelques restes dans l'âtre
Une étoile de cendres
Apre, âcre et sans flamme
Dans l'esprit, dans la chair
Des rêves engravés
Des aurores fleuries
Tout un bouquet de vie
D'éclats carnés, multicolores
Des éclairs, de l'urgence
Des orages enterrés
La toute fulgurance
Cette rage de l'être à n'avoir pas été
Et la valse du temps
Que les pieds recommencent
© Copyright Merle Bleu
Brrrr... c'est un mariage explosif entre chaleur et froidure et je dois dire que tu as bien rendu ce cycle, ce cercle vicieux entre réalité et rêve... parfois délicieux et parfois sans braises.
RépondreSupprimerBises
Une valse des années où les saisons s'empilent comme feuilles mortes, mais où la vie est là, malgré le froid, sous la cendre, colorée, éruptive, attendant le rayon qui la fera renaître... ou pas.
RépondreSupprimerBises Moun