Elle a fermé son corps et débranché son cœur
Et puis__d'un geste las__elle a poussé la porte
Sur un écriteau noir déjà s'effaçait l'heure
Le passé se fanait___oranges feuilles mortes
Elle a poussé la porte___oranges feuilles mortes
Aux tourbillons du temps s'est envolée sa vie
Le bonheur est léger___une bise l'emporte
De lutte et fumée grise étouffant les envies
Etouffant les envies___elle a poussé la porte
Aux tourbillons du temps elle a tourné la clef
Aux rêves de l'enfance__aux idylles bâclées
S'emporte amour toujours aux bourrasques du vent
Elle a fermé son corps et débranché son cœur
Et puis jeté la clef aux bourrasques du vent
Son présent s'est fané___courbé vers l'intérieur
A bercé la douceur dans les bras d'un enfant
Aux tourbillons du temps le sort sème les fleurs
Le bonheur est léger___une brise l'apporte
En battement de vie___en battement de cœur
Ce que le temps nous prend___l'amour nous le rapporte
© Copyright Merle Bleu
Adorable ! mille mercis Monsieur le poète
RépondreSupprimerbisous amicalement
marie vlieghe
Merci à vous Marie pour ces encouragements qui me vont droit au coeur. Belle journée, Pierre
Supprimerc'est tout simplement sublime. Profond et émouvant.
SupprimerJe suis troublée par ces mots qui pourraient traduire la perte d'un enfant et comment ses parents survivent : grace à ces mots....
Merci Regine. Il s'agit de perte en effet, de la perte d'un amour, qu'il s'agisse de passion ou d'amour maternel, les douleurs sont semblables ... Bien amicalement, Pierre.
SupprimerGrande délicatesse et profondeur que dégage ce poème.... BRAVOOOOO PIERRE
RépondreSupprimerTU EXCELLES TRES CHER ; Gros bisous
Merci Harmonie ! Un gros bisou.
Supprimerune fois de plus combien ton écriture poétique est belle !
RépondreSupprimerMerci beaucoup Christian, bonne journée.
SupprimerWouah! Que ton poème est beau -
RépondreSupprimertout en délicatesse et plein de poèsie
Quelle légéreté dans tes écrits
Bravo à toi - j'adore
Merci à toi Marie-France pour la gentillesse de tes commentaires. Belle journée, Pierre.
Supprimersuperbe lecture ...hors du temps ,où les sentiments tourbillonnent !
RépondreSupprimertrès beau poème ! Bonne journée Pierre
Merci Lamoune ! Belle journée !
SupprimerJe tiens à poster sous ce texte un commentaire reçu ailleurs par une personne de la Réunion dont le pseudonyme est FLORABATEAUMOTS. Je l'ai trouvé de toute beauté et il a toute sa place ici :
RépondreSupprimerVotre écrit réveille en moi des souvenirs de lecture.
« Orange, feuilles mortes », les couleurs des sentiments s’accrochent à des objets pourvus d’odeur, de saveur et d’une certaine texture.
Le choix délibéré « oranges feuilles mortes exalte tous nos sens.
« Feuilles mortes un crépitement lugubre porte la note du message.
Ses notent chantent-elle la tristesse, la nostalgie ou une douleur pénétrante de l’âme ».
Le tohu-bohu d’un mal qui se répand telle une balle qui rebondit.
Les gestes fermer, pousser tantôt pour la porte tantôt pour le corps paraissent comme un seul mouvement de la fenêtre de son âme.
Son corps demeure une porte ouverte sur son âme. Elle a juste poussé la porte.
Son corps physique est absent mais la porte pour y accéder est juste poussée.
Le passé fané se perd dans le tourbillon du temps telle la danse des feuilles mortes en automne.
Toutefois, on sent cette crainte du corps fermé face au bonheur si fragile dans sa légèreté.
Ce bonheur se perd dans une fumée grise emportée par la bise.
Quelle est donc l’étincelle responsable de cet étouffement du désir de vivre ?
Les assauts du temps ?
Mais sera-t-elle complètement vaincue par ses rêves d’enfants brisées, ses amours inachevées !
La lumière de l’amour vient l’arracher aux frasques du temps. Même si elle demeure repliée sur elle-même elle est encore perceptible à la chaleur humaine.
La douceur d’un enfant, prémisse de l’amour qui refleurit face à la viellasse qui chaque jour nous déchire un peu plus.
Voici mon ressenti. Votre écrit traduit parfaitement les assauts du temps tel la saison de l’automne où les feuilles à travers un tourbillon couleur finissent par se transformer en poussière de vie.
La vie est un élan d’amour des êtres humains et de la nature.
Le retour de la vie est lié à cet élan de l’amour. Je n’ai jamais vécu d’automne personnellement mais je lis, je m’informe, j’écoute les témoignages.
Chez moi nous observons les assauts du temps essentiellement à travers l’érosion des montagnes, des rivières, des plages.
La ronde des saisons se traduit par l’eau de pluie, la brise de terre et de mer.
Le lit des rivières nous sert de repères pour parler des assauts du temps sur l’homme.
Toutefois avec notre porte ouverte sur plusieurs univers il nous arrive de parler de l’automne.
Ceux qui ont vécu plusieurs années en France Hexagonale le font plus volontiers.
Petite je croyais dur comme fer que les galets des rivières et des plages faisaient des enfants et vieillissaient.
Plus tard j’ai compris que c’était une image pour parler de l’érosion.
Amitiés
Flora
Voici ma réponse :
SupprimerFlora, je veux tout d'abord vous dire un grand merci pour l'attention portée à ce texte et la qualité du commentaire que vous vous êtes donnée la peine de rédiger et ce d'autant plus qu'il est particulièrement pertinant.
Le texte d'Aragon est superbe...mais est-ce nécessaire de le dire ?
Qu'est-ce qui amène cette femme à se replier sur elle même ? La difficulté à vivre d'autres douleurs quand la vie lui en a déjà infligé ? Ce qui importe finalement, c'est moins l'origine de la douleur que la capacité de continuer à vivre ou non... L'amour reste une réponse possible, à condition d'avoir retrouvé la force, celle d'accepter que dans tout acte de nos vies il y a une part de risque ...
Merci encore Flora et belle soirée
PS: J'aime cette image des rivières, du sable et des galets, là où je vis aujourd'hui, l'automne n'est pas non plus très perceptible...