Dehors la pluie sanglote en morceaux de cristal
Et le vent comme au bal fait voltiger la nuit
Dans les allées d'ennui et leurs gorges sans glotte
Ombres claquant des dents sur les portes cochères
Sentinelles bleuies de leurs cris de lumière
Lampadaires transis et figés d'arcs en ciel
Les soldats gris métal font la guerre à l'obscur
Chevaliers en armure aux éclats d'aube pâle
La route en clapotis palpite sous les gouttes
Se perle de rythmique et s'agite de flaques
Déverse en ruisselets l'eau en grelots de notes
Que le sombre pianote au fond des caniveaux
Un pas éclaboussé plie sous le parapluie
Et disparait sans bruit à l'angle des ruelles
Où pleure de plus belle un instant qui s'englue
De tous les jamais plus de flamme et de chandelle
Deux sillages en rouge écorchent d'un murmure
La pénombre du soir et l'asphalte rouillé
Vermillon d'un reflet au mur de goudron noir
La halte de minuit aux torches cendrillon
Les images s'enfuient sous un halo d'averse
Une herse, un rideau, clos le pli des paupières
Et retourne au sommeil une page d'hier
Où le rêve disperse un nuage au réveil
© Copyright Merle Bleu
Quoi de mieux pour s'inspirer que le monde qui nous entoure ?
RépondreSupprimerLe titre m'a beaucoup fait sourire :)
Merci.
Content de t'avoir fait sourire Fabien et merci pour la visite.
RépondreSupprimerPierre