Un état d'âme __ état civil
Que sont les notes sans portée
Une famille sans un fil
Qu'un jour la mort vient emporter
La mauvaise herbe des silences
Creuse les joints __ ferme les portes
Aucune excuse dans l'absence
Hurle le vent de sa voix forte
Des liens rompus dans le désert
Que font-ils là s'ils s'effilochent
Une famille à quoi ça sert
Dans l'eau des larmes et reproches
Loin de ta tombe où est ce père
Tu es sa fille __ aussi ma soeur
Pour toi je saigne de tout coeur
Les sentiments de l'hécatombe
Que signifie être parent
Si loin des mots rien ne demeure
Souffrant petit __ délaissé grand
L'esprit se lasse et puis tout meurt
Hier encore un homme est mort
Mais pas un geste nous liant
Quelques regrets __ quelques remords
Seul un regard __ pleurs en dedans
Que signifie être un enfant
Plus rien je crois __ c'était hier
Au cimetière des éléphants
Que de défenses sans y voir
© Copyright Merle Bleu
Un très beau texte plein de tristesse...
RépondreSupprimerMerci Enola Blue c'est l'avantage de l'écriture de pouvoir dire cette tristesse pour s'en libérer ... un peu. Amitiés, Pierre
Supprimerémouvant, beau, magnifique, je m'y retrouve comme un miroir, apres dix ans de reniement me voici imposé de le revoir, ce père qui n'en était pas un ,l'avait-il jamais été, et là, le retrouver,coquille vide, tout embrouillé dans sa sénilité: ô oui je connais ce sentiment, je le connais trop bien,celui de l'abandon!
RépondreSupprimerUn commentaire qui m'émeut ... profondément ... notre devoir : ne pas transmettre l'abandon, nous compléter au mieux ... Mes amitiés, Pierre
SupprimerJ'aime bien, c'est beau et bien écrit.
RépondreSupprimerMerci Anastasia. Mes amitiés poétiques.
SupprimerTrès touchant cher ami, comme je ressens ton désolement et ces regrets d'enfant. Souvent les familles éclatent et se retrouvent pour des événements bien tristes.
RépondreSupprimerMerci Christine ... difficile de recoller les morceaux quand trop de rancoeur s'est accumulée ... Bises amicales, Pierre
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