Il s'est assis au bord du lit
Le corps voûté et l'âme lasse
N'espérant plus une embellie
Regard figé cerné d'angoisse
C'était un homme trop âgé
Dont la faucheuse avait l'oubli
Mais que la peur a ravagé
Formant des rides et replis
Il était vieux mais non sénile
Face à la fin __ l'esprit lucide
Il ne voyait que le nihil
La déchéance et puis le vide
Elle était là auprès de lui
La tête ailleurs __ désemparée
Qu'il était loin l'age doré
De leur jeunesse et leurs envies
Il regarda sa main calleuse
Celle jadis lisse et câline
Etait veinée __ sèche et osseuse
Peau transparente __ diaphane
D'un œil usé il prit la boite
La lettre était sur le bureau
Ses derniers vœux __ ses derniers mots
En bleu sur blanc d'une main moite
Des comprimés il eut sa part
Puis s'allongeant __ là __ tout contre elle
Il s'éteignit comme chandelle
De fumée grise et de brouillard
© Copyright Merle Bleu
C'est pas bien ça de me donner autant de frissons ! Que d'émotions dans ce texte ....
RépondreSupprimerVraiment beau !
Bisous
Bon ben va pas t'enrhumer non plus ... je crois que je devais ce témoignage ... Bises, Pierre
SupprimerExtrêmement touchant! merci
RépondreSupprimerMerci Marylise. Mes amitiés
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