Je viens vers toi sur cette longue route,
La valise en balance au coté de mon doute,
Debout, là, devant moi, tu es l'ombre bleutée,
La lueur brillante en fine pluie projetée.
Tu es là, silhouette de tes jambes en voute,
J'avance sans fin comme s'enchainent les ans,
Il faudra bien un jour que sans chaine je te goute,
Toi ce vent qui m'envoute, toi ce maillon naissant.
Il faudra m'apprendre à voyager plus léger,
A écouter en nous cette voix qui nous hurle:
Demain est un mot à vivre, à tout déranger,
Pour que sans se consumer une flamme brule.
Jetons aux feux anciens cette terreur de vivre!
Libérons la fureur en une ultime joute!
Déchirons les entraves pour en rugir libre!
Remisons aux enfers les lourds bagages en soute.
Devant nous s'ouvrira un chemin de traverse,
Celui où le temps se moque bien des pendules,
Où les âmes libérées en douceur se bercent,
Ignorant le passé aux craintes ridicules.
© Copyright Merle Bleu
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