Scrutant la cheminée le regard se fait vague,
Captivées par le feu ondulent les pensées,
Du jaune à l'orangé l'esprit au loin divague,
Un moment de torpeur aux flammes caressé.
Le présent se consume à la lueur des braises,
Vacille le futur le temps d'un courant d'air
Et le passé n'est plus que mis en parenthèse,
Crépite le foyer nous réchauffant la chair.
Parfois le bois éclate à la rude morsure,
Projetant l'escarbille en mauvaise manière,
Il siffle en vain sa plainte assaillit de brulures
Et s'affaisse soudain comme tombe une pierre.
De ce bois qui fut fier le voici de charbon,
De colère il rougeoit en irradiant sa haine,
S'effondrant sous le poids et demandant pardon,
Une dernière fois, à la vie cette chienne.
La vigueur s'est enfuie aux dernières rougeurs,
Le frisson se répand dans un corps engourdi,
Bientôt ne reste plus de chaleur en son cœur,
C'est un bien triste sort que ce jour lui ourdit.
© Copyright Merle Bleu
Une belle métaphore que cette flambée de feu,
RépondreSupprimerqui ne brûle pas que dans l'âtre, et les rapprochement sont fort judicieux.
Evelyne*
Merci Evelyne,
SupprimerUn plaisir de t'accueillir ici.
Bises, Pierre