Il pleut
Coton, nuages
Il pleut sur mes images
Et la terre engourdie
Il goutte sur les plages
L'absence hémorragie
Il pleut, poudre de rage
Le tonnerre d'un jour J
Il pleut, ruisseaux, sillages
Sur mes cils endormis
Souvenirs de voyages
Que la paupière oublie
Il pleut, de tous les ages
De colère et de cris
De perle et coquillage
Le nacré et l'ennui
Il pleut toutes les nuits
Toutes les nuits trop sages
Il pleut de faux orages
De l'acre et de la suie
Il pleut, brume des gorges
Sous des torrents de pluie
Se mouillent mes images
Et le sépia s'enfuit
© Copyright Merle Bleu
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La branche de Merle Bleu
vendredi 31 janvier 2014
mardi 28 janvier 2014
Fenêtre sur cœur
J'ai lu, dans un regard
J'ai lu le cœur d'un être
Les fragments d'une histoire
Leur ombre à la fenêtre
J'ai lu, ou j'ai cru voir
Chez l'autre ce mystère
Cet éclat de miroir
Que l'on nomme l'alter
Une blessure à nu
Tout au fond de l'iris
En pansement gracieux
L'amour en cicatrice
J'ai lu, je me suis tu
D'une émotion secrète
Avais-je reconnu
Mon image indiscrète ?
© Copyright Merle Bleu
J'ai lu le cœur d'un être
Les fragments d'une histoire
Leur ombre à la fenêtre
J'ai lu, ou j'ai cru voir
Chez l'autre ce mystère
Cet éclat de miroir
Que l'on nomme l'alter
Une blessure à nu
Tout au fond de l'iris
En pansement gracieux
L'amour en cicatrice
J'ai lu, je me suis tu
D'une émotion secrète
Avais-je reconnu
Mon image indiscrète ?
© Copyright Merle Bleu
samedi 18 janvier 2014
Sans défense
Dans les rues de l'abject
Écrasé de cafard
J'ai trainé à mes heures insectes
Le bourdon
Sarabande de blattes
D'un geste masochiste
J'ai gratté le peu sûr
Cette blessure infecte
Seule piste
Gris chemin de l'affect
J'ai mangé tout ce pain
Les miettes et tout ce noir
Un voile à mes paupières
Sans destin
Mais refusant d'y voir
Sans envie, sans un but
Dépouillé d'un vouloir
J'ai bâti dans l'ivoire
La défense et l'ennui
En un culte
J'ai souffert dans ma nuit
De l'éclat des regards
Avide, vide, indigne
Tremblotant comme un cygne
Agiterait ses plumes
Cette peur, blanche page
D'une absence sublime
Émotions, cris d'un crime
Cache cache de rage
En tracas et saccages
En morceau de l'intime
Je délivre un message
Aux aveugles de vie
Orphelins de l'estime:
Poursuivez vos envies
Inventez le passage
© Copyright Merle Bleu
Écrasé de cafard
J'ai trainé à mes heures insectes
Le bourdon
Sarabande de blattes
D'un geste masochiste
J'ai gratté le peu sûr
Cette blessure infecte
Seule piste
Gris chemin de l'affect
J'ai mangé tout ce pain
Les miettes et tout ce noir
Un voile à mes paupières
Sans destin
Mais refusant d'y voir
Sans envie, sans un but
Dépouillé d'un vouloir
J'ai bâti dans l'ivoire
La défense et l'ennui
En un culte
J'ai souffert dans ma nuit
De l'éclat des regards
Avide, vide, indigne
Tremblotant comme un cygne
Agiterait ses plumes
Cette peur, blanche page
D'une absence sublime
Émotions, cris d'un crime
Cache cache de rage
En tracas et saccages
En morceau de l'intime
Je délivre un message
Aux aveugles de vie
Orphelins de l'estime:
Poursuivez vos envies
Inventez le passage
© Copyright Merle Bleu
jeudi 16 janvier 2014
Notes intenses et danse
Il y avait
Dans ses yeux
L'ouragan en rafale
D'une hormone létale
Un cyclone
Et du bleu
Fusillant
A voix basse
Deux minutes de transe
S'envolait d'élégance
Une histoire
Une impasse
Quelques pas
En mouvance
D'une offrande à ses bras
Un instant
Délicat
Dans un fragment d'immense
Sur quelques ronds de danse
La fusion
Dans l'étrange
De ce rythme
En partage
Son regard avalanche
Que le tempo déplace
Une main
Sur le dos
Une noire
Une blanche
Et quelques pas de danse
© Copyright Merle Bleu
Dans ses yeux
L'ouragan en rafale
D'une hormone létale
Un cyclone
Et du bleu
Fusillant
A voix basse
Deux minutes de transe
S'envolait d'élégance
Une histoire
Une impasse
Quelques pas
En mouvance
D'une offrande à ses bras
Un instant
Délicat
Dans un fragment d'immense
Sur quelques ronds de danse
La fusion
Dans l'étrange
De ce rythme
En partage
Son regard avalanche
Que le tempo déplace
Une main
Sur le dos
Une noire
Une blanche
Et quelques pas de danse
© Copyright Merle Bleu
dimanche 12 janvier 2014
Descente
Glisse
Chasse
Crisse
Chasse et crisse
De froid, de glace
Et de cristal
Blanche étoilée
Sur noir asphalte
Couleur fun
Un blouson rouge
Crisse et glisse et shuss
Course et run
Et chasse et surf
Sur la route
A gauche
A droite
Un balayage
Un essuie glace
Un gyrophare
Puis des flocons au fond des yeux
© Copyright Merle Bleu
Chasse
Crisse
Chasse et crisse
De froid, de glace
Et de cristal
Blanche étoilée
Sur noir asphalte
Couleur fun
Un blouson rouge
Crisse et glisse et shuss
Course et run
Et chasse et surf
Sur la route
A gauche
A droite
Un balayage
Un essuie glace
Un gyrophare
Puis des flocons au fond des yeux
© Copyright Merle Bleu
samedi 11 janvier 2014
Fleur bleue
Je me souviens d'un jour, ou bien était-ce un soir
C'était dans la pénombre où nos corps ont dansé
Sur les notes d'un slow, nous nous étions frôlés
Balançant le désir, de nos reins et du dos
Dans l'écrin d'un regard scintillait cette fièvre
Le troublant d'un baiser à la rougeur des lèvres
Submergeant d'eau salée la saveur des envies
En ces jeux interdits où nous voulions naufrage
Il s'agit d'un autre age, une autre mélodie
Où tes seins palpitaient sous les plis d'un corsage
Aréoles rosées, silhouettes peu sages
Érotique message à l'emblème dressée
Mon envie s'est glissée, sous le tissé froissage
Au velours de tes champs, à l'ourlet de ta peau
Poursuivant un mirage, effleurant son parcours
Libérant les oiseaux de tes frissons en cage
Voyage, explorateur, j'étais l'aventurier
D'une chaleur montant des brumes d'un plaisir
Nous allions sur les toits, de l'ivresse, au vertige
Nouveaux conquistadors, de sensations, d'émois
Nous étions affamés de ces fruits du mystère
En déchirions la chair, y plantant nos années
Aspirant tout le jus et débridant nos soifs
Libérant de l'agrafe et soupirs et vertus
Était-ce un mois de mai ? C'était les plus beaux jours
Une fleur de toujours au fond de nos mémoires
Dans l'éclat d'un miroir où fléchissaient nos corps
J'ai cueilli dans tes yeux l'aurore d'un bleuet
C'était dans la pénombre où nos corps ont dansé
Sur les notes d'un slow, nous nous étions frôlés
Balançant le désir, de nos reins et du dos
Dans l'écrin d'un regard scintillait cette fièvre
Le troublant d'un baiser à la rougeur des lèvres
Submergeant d'eau salée la saveur des envies
En ces jeux interdits où nous voulions naufrage
Il s'agit d'un autre age, une autre mélodie
Où tes seins palpitaient sous les plis d'un corsage
Aréoles rosées, silhouettes peu sages
Érotique message à l'emblème dressée
Mon envie s'est glissée, sous le tissé froissage
Au velours de tes champs, à l'ourlet de ta peau
Poursuivant un mirage, effleurant son parcours
Libérant les oiseaux de tes frissons en cage
Voyage, explorateur, j'étais l'aventurier
D'une chaleur montant des brumes d'un plaisir
Nous allions sur les toits, de l'ivresse, au vertige
Nouveaux conquistadors, de sensations, d'émois
Nous étions affamés de ces fruits du mystère
En déchirions la chair, y plantant nos années
Aspirant tout le jus et débridant nos soifs
Libérant de l'agrafe et soupirs et vertus
Était-ce un mois de mai ? C'était les plus beaux jours
Une fleur de toujours au fond de nos mémoires
Dans l'éclat d'un miroir où fléchissaient nos corps
J'ai cueilli dans tes yeux l'aurore d'un bleuet
vendredi 10 janvier 2014
Instant cathédrale
Sur la route qui va
Abandonnant hier
La voute sombre en cathédrale
Je marche au pas
Je pleure et puis j'espère
Et je l'écris et je m'écrie
Sur cette feuille où rien ne va
Qu'il me faut croire à la lumière
Je marche au pas
Une arche en toit contre les pleurs
Peuplée de branches comme un nid
De plume étanche
Je marche au pas
D'un rêve étrange où mon cœur bat
Et vit
Et vole auprès des anges
Je marche au pas
Sous un ciel gris, là bas
Je marche au pas ou je m'enfuis
Au chœur des brumes
© Copyright Merle Bleu
Abandonnant hier
La voute sombre en cathédrale
Je marche au pas
Je pleure et puis j'espère
Et je l'écris et je m'écrie
Sur cette feuille où rien ne va
Qu'il me faut croire à la lumière
Je marche au pas
Une arche en toit contre les pleurs
Peuplée de branches comme un nid
De plume étanche
Je marche au pas
D'un rêve étrange où mon cœur bat
Et vit
Et vole auprès des anges
Je marche au pas
Sous un ciel gris, là bas
Je marche au pas ou je m'enfuis
Au chœur des brumes
© Copyright Merle Bleu
jeudi 9 janvier 2014
Son de cloche
Abandon, don, donne
Abandonne, donne, don
L'homme résonne comme une cloche
S'il se balance à l'abandon
Qu'il soit de pierre ou bien de roche
Qu'il soit en broche ou solitaire
Qu'il soit mystère ou bien glaçon
Pourquoi l'humain erre ou se terre ?
Crier, pleurer ou bien se taire
Un dérisoire sans motion
Pour l'émotion, suivez l'histoire
Qui fuit, là bas, foutoir, dans les buissons
Pour une absence ancienne ou proche
A toute approche elle est ce sens
Qui se détache en trois fois rien
Fermant les yeux, en ayant faim
Porte illusoire du déni
Le corps s'insurge pour y voir
Opus dei de nos espoirs
Qui se consume et nous démange
Et nous dérange, et poisse, orange
Larme de face, alarme hors ange
Menace et froisse, au centre crispe
Comme un pépin que l'on expulse
L'homme épouvante ses prisons
Frissonne à tout ce qui le hante
Flamme mouvante ou affliction
Pour l'affection, l'âme est savante
Quitter les lieux d'un drame éteint
Pour ce chemin, mais sans repère
Vers la lisière, au loin, lumière
Bien loin d'hier et ses raisons
Pardonne, donne, fais le don
Ou sois perdu, loin des Personnes
Coup de klaxon, attendez donc
Prenez ma main, je vous la donne
© Copyright Merle Bleu
Abandonne, donne, don
L'homme résonne comme une cloche
S'il se balance à l'abandon
Qu'il soit de pierre ou bien de roche
Qu'il soit en broche ou solitaire
Qu'il soit mystère ou bien glaçon
Pourquoi l'humain erre ou se terre ?
Crier, pleurer ou bien se taire
Un dérisoire sans motion
Pour l'émotion, suivez l'histoire
Qui fuit, là bas, foutoir, dans les buissons
Pour une absence ancienne ou proche
A toute approche elle est ce sens
Qui se détache en trois fois rien
Fermant les yeux, en ayant faim
Porte illusoire du déni
Le corps s'insurge pour y voir
Opus dei de nos espoirs
Qui se consume et nous démange
Et nous dérange, et poisse, orange
Larme de face, alarme hors ange
Menace et froisse, au centre crispe
Comme un pépin que l'on expulse
L'homme épouvante ses prisons
Frissonne à tout ce qui le hante
Flamme mouvante ou affliction
Pour l'affection, l'âme est savante
Quitter les lieux d'un drame éteint
Pour ce chemin, mais sans repère
Vers la lisière, au loin, lumière
Bien loin d'hier et ses raisons
Pardonne, donne, fais le don
Ou sois perdu, loin des Personnes
Coup de klaxon, attendez donc
Prenez ma main, je vous la donne
© Copyright Merle Bleu
jeudi 2 janvier 2014
Ivresse des profondeurs
Vers l'insondable des abysses
Emprisonné de ces jours flasques
Des pensées pieuvres
Là où Je lutte et je m'enfonce
Où la vie plaque ses ventouses
Succion de blues, peur et culbute
Le regard plisse et l'idée sombre
Aller au fond, c'est le seul but
Couler de l'encre du bec noir
Entre marasme et mimétisme
L'envie, la mort tout se confond
D'un désespoir en profondeur
Quête des sons comme un sondeur
La note d'or en sous marin
Et le silence en solitude
Qui voudrait bien passer la main
Sonnant l'écho par habitude
Traçant un mot, un mot du cœur
Une bouteille et quelques vers
Et quelques bulles de posthume
A l'heure où blanchit le champagne
Pleure l'écrit, où la main saigne
Et de la rage en bout de plume
Faire jaillir de la lumière
© Copyright Merle Bleu
Emprisonné de ces jours flasques
Des pensées pieuvres
Là où Je lutte et je m'enfonce
Où la vie plaque ses ventouses
Succion de blues, peur et culbute
Le regard plisse et l'idée sombre
Aller au fond, c'est le seul but
Couler de l'encre du bec noir
Entre marasme et mimétisme
L'envie, la mort tout se confond
D'un désespoir en profondeur
Quête des sons comme un sondeur
La note d'or en sous marin
Et le silence en solitude
Qui voudrait bien passer la main
Sonnant l'écho par habitude
Traçant un mot, un mot du cœur
Une bouteille et quelques vers
Et quelques bulles de posthume
A l'heure où blanchit le champagne
Pleure l'écrit, où la main saigne
Et de la rage en bout de plume
Faire jaillir de la lumière
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