Là bas __ vers l'océan
J'ai rêvé d'un îlot
Et des bras en rivières
Sous la douceur du temps
Ondulante crinière
Caressant mes yeux clos
J'ai rêvé les oiseaux
Soulevant de leurs plumes
Un instant plus léger
Que les senteurs d'agrumes
Une envolée de maux
Sur des flots soulagés
J'ai rêvé ses mystères
Et les plus beaux trésors
Sur sa peau en cadeau
Comme une feuille d'or
Qu'une lèvre oblitère
D'un baiser en biseau
J'ai rêvé tous ces mots
Et bien d'autres encore
Enrobés de tendresse
Parfumés de nos corps
Et rendus fous d'ivresse
Et d'espoir en sursaut
J'ai rêvé ces mystères
J'ai rêvé tous ces mots
Et puis __ j'ai crié __ Terre __ Terre
Disloquant mon radeau
Et l'îlot de poussière
© Copyright Merle Bleu
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La branche de Merle Bleu
samedi 28 décembre 2013
vendredi 27 décembre 2013
Inachevé
Je ne suis plus
Seul le temps glisse
Entre ces murs où je demeure
Moi l'homme esquisse
Non, rien n'est plus
Ou bien ailleurs
Seul le temps glisse
Et ce silence où rien n'existe
Juste la ronde sous la vitre
Le lent tic tac des secondes
Où l'heure aiguille insiste
Rythme l'absence
Entre ces murs où je demeure
Moi l'homme otage d'une épure
Dont le visage n'est qu'abstrait
Pli d'un sourire en pointillé
Comme distrait
Presque oublié
Moi l'homme esquisse
La ligne infime à la surface
Toile d'énigme inachevée
D'un dessin triste
Où le temps trace et lisse
Un avenir à main levée
Non, rien n'est plus
Ni la distance et ni l'espace
Rien que l'instant qui me soustrait
Et puis m'efface
Plus un seul trait, plus une face
Je ne suis plus
Ou bien ailleurs
Un homme ébauche
© Copyright Merle Bleu
Seul le temps glisse
Entre ces murs où je demeure
Moi l'homme esquisse
Non, rien n'est plus
Ou bien ailleurs
Seul le temps glisse
Et ce silence où rien n'existe
Juste la ronde sous la vitre
Le lent tic tac des secondes
Où l'heure aiguille insiste
Rythme l'absence
Entre ces murs où je demeure
Moi l'homme otage d'une épure
Dont le visage n'est qu'abstrait
Pli d'un sourire en pointillé
Comme distrait
Presque oublié
Moi l'homme esquisse
La ligne infime à la surface
Toile d'énigme inachevée
D'un dessin triste
Où le temps trace et lisse
Un avenir à main levée
Non, rien n'est plus
Ni la distance et ni l'espace
Rien que l'instant qui me soustrait
Et puis m'efface
Plus un seul trait, plus une face
Je ne suis plus
Ou bien ailleurs
Un homme ébauche
© Copyright Merle Bleu
dimanche 22 décembre 2013
Oracle
Éclairage orangé balancé d'une flamme
Peau sur peau nos espoirs enragés
Aux envies de saccage en griffures du dos
Les blessures en fardeau et nos anges en cage
Pétrissure de glaise... Ah ! nos songes flétris
Ah ! nos lèvres fleuries renaissez en miracles
Là où le ventre racle et nos coques s'échouent
Pour un dernier malaise où vient gémir l'oracle
Message ! Ombre des corps au tracé de nos luttes
Silhouettes en rut où la mort rode encore
Et où la vie s'enivre aux pirouettes du sort
Exulte ! Au clapot des désirs, au rebord des falaises
Au silence d'un jour, à l'abrupt des mots
A ta bouche assoiffée d'une touche d'urgence
Je briserai le temps d'une ronde à rebours
Et je serai l'aiguille à toutes tes secondes
Mouvance d'un ressac, sur la grève empourprée
Je viendrai déferler, enrobé d'une écume
Parfumé de ta lèvre et tout ce qui boulverse
Verse, embrasse et renverse en frissonnant de fièvre
Je serai l'avenir, les cheveux du soleil
Chuchoté à l'oreille ou murmuré d'un cri
Regard vers l'infini en un sursaut de mâle
Le râle d'un plaisir et mes yeux en aveu
© Copyright Merle Bleu
Peau sur peau nos espoirs enragés
Aux envies de saccage en griffures du dos
Les blessures en fardeau et nos anges en cage
Pétrissure de glaise... Ah ! nos songes flétris
Ah ! nos lèvres fleuries renaissez en miracles
Là où le ventre racle et nos coques s'échouent
Pour un dernier malaise où vient gémir l'oracle
Message ! Ombre des corps au tracé de nos luttes
Silhouettes en rut où la mort rode encore
Et où la vie s'enivre aux pirouettes du sort
Exulte ! Au clapot des désirs, au rebord des falaises
Au silence d'un jour, à l'abrupt des mots
A ta bouche assoiffée d'une touche d'urgence
Je briserai le temps d'une ronde à rebours
Et je serai l'aiguille à toutes tes secondes
Mouvance d'un ressac, sur la grève empourprée
Je viendrai déferler, enrobé d'une écume
Parfumé de ta lèvre et tout ce qui boulverse
Verse, embrasse et renverse en frissonnant de fièvre
Je serai l'avenir, les cheveux du soleil
Chuchoté à l'oreille ou murmuré d'un cri
Regard vers l'infini en un sursaut de mâle
Le râle d'un plaisir et mes yeux en aveu
© Copyright Merle Bleu
samedi 21 décembre 2013
Juste un grain
Je suis un grain de sable
Un éclat de silice, si lisse
Pas vraiment méprisable
Un petit grain de sable qui glisse
Si sur ta peau je pique
C'est que la vie me pousse
Et me gifle à l'oblique
Tout contre ta frimousse
A mesure du temps
D'un instant le complice
Je roule sur ta cuisse
Contre ton grain si lisse
Mais il suffit d'un rien
Pour que l'amour se grippe
Juste un grain, l'étincelle d'un jour
Une trace de flip
Sous le pas de la vie
Je crisse, jocrisse
Asservi d'un trépas
En liberté factice
Petit grain périssable
Il ne restera rien
Que l'indéfinissable
D'un souvenir au loin
Dans ma tête parfois
Comme un grain de folie
Une pensée pour toi
De la mélancolie
© Copyright Merle Bleu
Un éclat de silice, si lisse
Pas vraiment méprisable
Un petit grain de sable qui glisse
Si sur ta peau je pique
C'est que la vie me pousse
Et me gifle à l'oblique
Tout contre ta frimousse
A mesure du temps
D'un instant le complice
Je roule sur ta cuisse
Contre ton grain si lisse
Mais il suffit d'un rien
Pour que l'amour se grippe
Juste un grain, l'étincelle d'un jour
Une trace de flip
Sous le pas de la vie
Je crisse, jocrisse
Asservi d'un trépas
En liberté factice
Petit grain périssable
Il ne restera rien
Que l'indéfinissable
D'un souvenir au loin
Dans ma tête parfois
Comme un grain de folie
Une pensée pour toi
De la mélancolie
© Copyright Merle Bleu
vendredi 20 décembre 2013
End of mind
It's been
ages, so long ago
Walking the streets
With no rainbow
Under the tears of purple thoughts
Grey was splashing with bitterness
And I was damp
And wet
And soaked and so much storm yet to await
It's been ages, so long ago
Knocking the doors
Trying to know
Searching the end of corridors
Light was flicking from metal sun
Moving shadows
Making them fight
And strike, round the corners of walls
It's been ages, so long ago
Since I've been caught
Down in the flows
Bloody gutter and muddy thoughts
It's been ages and yet it's now
Nothing has changed
Just tell me how ?
Here comes the end
Like a blue sky
Where I will fly, where I will know
It's been ages and I must go
______________________________________
Le mur de la raison
Il y a longtemps, tant de grisaille
Au long des rues
La noire entaille
Saignait l'envie, les idées mauves
J'étais guimauve et couleur flasque
J'étais humide et vide
Et sous mon masque
Tellement d'orages en chrysalides
Il y a longtemps, tant de grisaille
A rechercher l'issue
A retrouver la passe
Explorer les impasses sans jamais avoir su
D'un filament scintillait l'astre
Où la pénombre
Venait battre
S'abattre, sombre désastre, pluie de décombres
Il y a longtemps, tant de grisaille
Emporté d'un tumulte
Embrassé de batailles
Caniveaux bruns où rien n'exulte
Il y a longtemps, mais ce présent
N'a pas changé
Pourquoi ? Comment ?
Enfin le soir
Comme un bleu dévoilé
Enfin voler, enfin savoir
Il y a longtemps, il est bien temps que je m'en aille
© Copyright Merle Bleu
Walking the streets
With no rainbow
Under the tears of purple thoughts
Grey was splashing with bitterness
And I was damp
And wet
And soaked and so much storm yet to await
It's been ages, so long ago
Knocking the doors
Trying to know
Searching the end of corridors
Light was flicking from metal sun
Moving shadows
Making them fight
And strike, round the corners of walls
It's been ages, so long ago
Since I've been caught
Down in the flows
Bloody gutter and muddy thoughts
It's been ages and yet it's now
Nothing has changed
Just tell me how ?
Here comes the end
Like a blue sky
Where I will fly, where I will know
It's been ages and I must go
______________________________________
Le mur de la raison
Il y a longtemps, tant de grisaille
Au long des rues
La noire entaille
Saignait l'envie, les idées mauves
J'étais guimauve et couleur flasque
J'étais humide et vide
Et sous mon masque
Tellement d'orages en chrysalides
Il y a longtemps, tant de grisaille
A rechercher l'issue
A retrouver la passe
Explorer les impasses sans jamais avoir su
D'un filament scintillait l'astre
Où la pénombre
Venait battre
S'abattre, sombre désastre, pluie de décombres
Il y a longtemps, tant de grisaille
Emporté d'un tumulte
Embrassé de batailles
Caniveaux bruns où rien n'exulte
Il y a longtemps, mais ce présent
N'a pas changé
Pourquoi ? Comment ?
Enfin le soir
Comme un bleu dévoilé
Enfin voler, enfin savoir
Il y a longtemps, il est bien temps que je m'en aille
© Copyright Merle Bleu
jeudi 19 décembre 2013
Haltère et go
Existes tu sincérité ?
Loin des paroles convenues
Ce beau vernis des sociétés
Aux cons venus jouer leur rôle
On peut, bien sur, trouver ça drôle
La comédie du beau paraitre
Les fanfreluches qui vous frôlent
Leur symphonie de vouloir être
On y entend le même rythme
Cymbale ego, cent balle et go
La même danse, la même énigme
Où le nombril vibre en tempo
Et puis tant pis s'il est mensonge
Ce faux sourire qu'on nous adresse
La vie vaut bien sa part de songe
Et l'attention une caresse
La valse tourne et l'étiquette
Pour ces regards tant racolés
"Je" scélérats faisant la quête
D'une amitié prise au collet
Flattons la veuve ou l'orpheline
De l'avenir le consensus
Est recouvert de zibeline
Comme la peau sous les sangsues
© Copyright Merle Bleu
Loin des paroles convenues
Ce beau vernis des sociétés
Aux cons venus jouer leur rôle
On peut, bien sur, trouver ça drôle
La comédie du beau paraitre
Les fanfreluches qui vous frôlent
Leur symphonie de vouloir être
On y entend le même rythme
Cymbale ego, cent balle et go
La même danse, la même énigme
Où le nombril vibre en tempo
Et puis tant pis s'il est mensonge
Ce faux sourire qu'on nous adresse
La vie vaut bien sa part de songe
Et l'attention une caresse
La valse tourne et l'étiquette
Pour ces regards tant racolés
"Je" scélérats faisant la quête
D'une amitié prise au collet
Flattons la veuve ou l'orpheline
De l'avenir le consensus
Est recouvert de zibeline
Comme la peau sous les sangsues
© Copyright Merle Bleu
mardi 17 décembre 2013
Chuchotis d'un calme plat
Le soleil glisse et fane
Et meurt, là bas à l'horizon
Couvrant de plomb une mer lisse et plane
Filmée d'argent, onde déserte
Surface inerte et indécise
Ridées de brise, calmée de glace
Sous une lumière imprécise
Elle se prélasse en veines grises
Le jour s'enfuit dans les nuages
Fuyant les nues il se dérobe
Vers ces rivages inconnus
Aux mots amers ou xénophobes
La plage essuie une caresse
Geste douceur presque endormi
D'une eau paresse et vague
Aux odeurs d'algues bercées de nuit
Le ciel allume ses étoiles
Noir scintillant de clapotis
Blancs chuchotis né des écueils
Voilés de brume, ornés d'espoir
© Copyright Merle Bleu
Et meurt, là bas à l'horizon
Couvrant de plomb une mer lisse et plane
Filmée d'argent, onde déserte
Surface inerte et indécise
Ridées de brise, calmée de glace
Sous une lumière imprécise
Elle se prélasse en veines grises
Le jour s'enfuit dans les nuages
Fuyant les nues il se dérobe
Vers ces rivages inconnus
Aux mots amers ou xénophobes
La plage essuie une caresse
Geste douceur presque endormi
D'une eau paresse et vague
Aux odeurs d'algues bercées de nuit
Le ciel allume ses étoiles
Noir scintillant de clapotis
Blancs chuchotis né des écueils
Voilés de brume, ornés d'espoir
© Copyright Merle Bleu
lundi 16 décembre 2013
L'œuvre du crocodile
Perchée toute en hauteur, elle guette
Ombre muette au sommet des rocailles
Vigie sans un vocable, secrète
Dissimulant ses failles
Silencieuse, elle observe
Regard fixé sur l'horizon
La lente marche des saisons
Les vagues déferlant sur la grève
Sous les étés sable brulant
Sous les eaux diluviennes
Toujours, quoi qu'il advienne
Elle veille en s'écroulant
Offerte aux courants d'air
Exposée aux ondées
En grelotant ses pierres
Sur le sol inondé
Voilée, dissimulée
Elle est rêve et mystère
Murailles éboulées
Recouvertes de lierre
Forteresse ou masure
Aux blessures d'argile
Elle implore à l'azur
Le temps, ce crocodile
Ombre muette au sommet des rocailles
Vigie sans un vocable, secrète
Dissimulant ses failles
Silencieuse, elle observe
Regard fixé sur l'horizon
La lente marche des saisons
Les vagues déferlant sur la grève
Sous les étés sable brulant
Sous les eaux diluviennes
Toujours, quoi qu'il advienne
Elle veille en s'écroulant
Offerte aux courants d'air
Exposée aux ondées
En grelotant ses pierres
Sur le sol inondé
Voilée, dissimulée
Elle est rêve et mystère
Murailles éboulées
Recouvertes de lierre
Forteresse ou masure
Aux blessures d'argile
Elle implore à l'azur
Le temps, ce crocodile
© Copyright Merle Bleu
dimanche 15 décembre 2013
Requiem au sapin blanc
Flux des reproches
Et proche en broche
Désirs exclus, reclus
Corps se décroche
Bataille, bataille
reflux d'entrailles
Refus d'entaille
Blessure épouvantail
Torts, retors
Tours et détours
Puis mise à mort
A contrejour
Cœurs anicroches
Armes dessus
Et coups de pioche
A des remords entraperçus
L'âme des fêtes défaite
Et faux semblants
Larme distraite
Discrète au sapin blanc
© Copyright Merle Bleu
Et proche en broche
Désirs exclus, reclus
Corps se décroche
Bataille, bataille
reflux d'entrailles
Refus d'entaille
Blessure épouvantail
Torts, retors
Tours et détours
Puis mise à mort
A contrejour
Cœurs anicroches
Armes dessus
Et coups de pioche
A des remords entraperçus
L'âme des fêtes défaite
Et faux semblants
Larme distraite
Discrète au sapin blanc
© Copyright Merle Bleu
samedi 14 décembre 2013
Dans les bras d'une femme
Dans les bras d'une femme
Duvet de notes en arpèges
Tendresse d'une gamme
Et mots de couleur beige
Dans les bras d'une femme
Au tempo d'une danse
Plus légère qu'un gramme
Venir poser la chance
Dans les bras d'une femme
Douceur, calme d'un piège
Napalm d'une came
La peur se désagrège
Dans les bras d'une femme
La peau en privilège
Un corps sans mélodrame
Fait d'une envie le siège
Dans les bras d'une femme
La rêverie s'épanche
D'un désir monogame
Un rythme qui déhanche
Dans les bras d'une femme
Et dans ses yeux peut-être
Voir sourire une flamme
Et puis la vie renaître
Dans les bras d'une femme
Tout au creux du bien être
Ouvrir une fenêtre
Et déposer son âme
© Copyright Merle Bleu
Duvet de notes en arpèges
Tendresse d'une gamme
Et mots de couleur beige
Dans les bras d'une femme
Au tempo d'une danse
Plus légère qu'un gramme
Venir poser la chance
Dans les bras d'une femme
Douceur, calme d'un piège
Napalm d'une came
La peur se désagrège
Dans les bras d'une femme
La peau en privilège
Un corps sans mélodrame
Fait d'une envie le siège
Dans les bras d'une femme
La rêverie s'épanche
D'un désir monogame
Un rythme qui déhanche
Dans les bras d'une femme
Et dans ses yeux peut-être
Voir sourire une flamme
Et puis la vie renaître
Dans les bras d'une femme
Tout au creux du bien être
Ouvrir une fenêtre
Et déposer son âme
© Copyright Merle Bleu
jeudi 12 décembre 2013
Rose de névrose
Vrille des sens, réminiscence
Cri d'une enfance où les yeux brillent
Et se referment sur cette grille
Sur la détresse d'un gamin
Alarme, monte une larme
Rosée de l'œil, mots difficiles
Débord de l'âme au bord d'un seuil
Roule, roule l'esprit, perle d'un cil
Pourpre du cœur, sang sangloté
Au fond des yeux l'instant se fige
Ronde en pétales rouges foncés
Sombre voltige et lent vertige
Sur le clavier file la goutte
Et la tristesse des idées
Mouille un caillou et puis ressasse
Brasse caillasse sous le pied
Un ange passe et son silence
La nuit resserre son étreinte
Moment étrange où nait la crainte
Et cette angoisse où l'on s'étrangle
Gorge nouée les doigts se poissent
Sous les secondes engluées
Et la musique d'une ronde
Résonne au loin sur les graviers
© Copyright Merle Bleu
Cri d'une enfance où les yeux brillent
Et se referment sur cette grille
Sur la détresse d'un gamin
Alarme, monte une larme
Rosée de l'œil, mots difficiles
Débord de l'âme au bord d'un seuil
Roule, roule l'esprit, perle d'un cil
Pourpre du cœur, sang sangloté
Au fond des yeux l'instant se fige
Ronde en pétales rouges foncés
Sombre voltige et lent vertige
Sur le clavier file la goutte
Et la tristesse des idées
Mouille un caillou et puis ressasse
Brasse caillasse sous le pied
Un ange passe et son silence
La nuit resserre son étreinte
Moment étrange où nait la crainte
Et cette angoisse où l'on s'étrangle
Gorge nouée les doigts se poissent
Sous les secondes engluées
Et la musique d'une ronde
Résonne au loin sur les graviers
© Copyright Merle Bleu
lundi 9 décembre 2013
Rire jaune
Marchant rêveur
Mois de décembre
Un temps douceur
Au matin bleu
Sur mon chemin soudain
Une inconnue dans le sous bois
Instant menu
Homme aux abois
Elle était grâce
Instant fébrile
Belle élégance
Parfum subtil
Son col hypnose
Robe à volants de couleur jaune
Instant pupille
Où l'œil se pose
Le regard brille d'un éclair
Tout s'accélère
Instant mystère
Tout crépité de mes papilles
Le corps écarte les fourrés
Un temps d'effort
La main se tend
Le doigt caresse
Et vient cueillir une déesse
Dame Girolle s'est livrée
Enchanteresse et chanterelle
Un temps frivole
Et puis le rêve aux nues s'envole
A cet instant de mon printemps:
C'était un couple de jonquilles
© Copyright Merle Bleu
Mois de décembre
Un temps douceur
Au matin bleu
Sur mon chemin soudain
Une inconnue dans le sous bois
Instant menu
Homme aux abois
Elle était grâce
Instant fébrile
Belle élégance
Parfum subtil
Son col hypnose
Robe à volants de couleur jaune
Instant pupille
Où l'œil se pose
Le regard brille d'un éclair
Tout s'accélère
Instant mystère
Tout crépité de mes papilles
Le corps écarte les fourrés
Un temps d'effort
La main se tend
Le doigt caresse
Et vient cueillir une déesse
Dame Girolle s'est livrée
Enchanteresse et chanterelle
Un temps frivole
Et puis le rêve aux nues s'envole
A cet instant de mon printemps:
C'était un couple de jonquilles
© Copyright Merle Bleu
samedi 7 décembre 2013
Sonne Nelson
Blanc ou noir, ton cœur est sous la peau
Enroulé le drapeau au soir de ton espoir
Sur tes dents blanches et ta peau noire
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
A l'unisson de nos couleurs
Pour le fin fond de ta prison
Pour toute peur qu'on emprisonne
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Pour que la crainte on abandonne
Et que l'on donne cette étreinte
Pour qu'enfin l'autre nous pardonne
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Hier une aura s'est éteinte
Une âme sainte au blanc du drap
Un homme noir privé de teinte
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Et le monde est vêtu de noir
© Copyright Merle Bleu
Enroulé le drapeau au soir de ton espoir
Sur tes dents blanches et ta peau noire
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
A l'unisson de nos couleurs
Pour le fin fond de ta prison
Pour toute peur qu'on emprisonne
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Pour que la crainte on abandonne
Et que l'on donne cette étreinte
Pour qu'enfin l'autre nous pardonne
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Hier une aura s'est éteinte
Une âme sainte au blanc du drap
Un homme noir privé de teinte
Notre glas sonne
Nelson ou Mandela
Notre glas sonne
Tu n'es plus là
Et le monde est vêtu de noir
© Copyright Merle Bleu
vendredi 6 décembre 2013
A l'aube d'un sourire
L'aurore glisse __ chasse et pourchasse la nuit
Évapore le gris en découvrant l'esquisse
D'un parterre étoilé où fume __ perle en goutte
Dissoute de rosée __ la chaleur de la terre
Dans un ciel en déroute arrosé de lumière
Dérivant l'orangé sur un fond blanc bleuté
Un nuage lascif __ crinière de chimère
Frise au gré de l'éther et l'absorbe pensif
La cajacte d'un geai disperse dans un cri
Les silences d'hier __ les rêves endormis
En sème les débris sous quelques coups de bec
En vulgaire pain sec aux miettes écarlates
D'or __ un soleil éclate affleurant l'horizon
Brisant de ses rayons le ciel et ses pastels
Déversant la couleur sur la mer endormie
Embellissant son lit d'une teinte turquoise
Comme se cueille en fleur un coeur dans les chardons
Le bonheur se recueille en chiffonnant l'ardoise
Caressant l'abandon du baiser de l'instant
Sur le songe exaltant issu d'une nuit sombre
Au plus profond de l'ombre une lueur s'infiltre
Dissipe la torpeur et propage un soupir
Un bruissement d'élytre __ une envolée de plumes
Une journée s'exhume en or et blond sourire
© Copyright Merle Bleu
Évapore le gris en découvrant l'esquisse
D'un parterre étoilé où fume __ perle en goutte
Dissoute de rosée __ la chaleur de la terre
Dans un ciel en déroute arrosé de lumière
Dérivant l'orangé sur un fond blanc bleuté
Un nuage lascif __ crinière de chimère
Frise au gré de l'éther et l'absorbe pensif
La cajacte d'un geai disperse dans un cri
Les silences d'hier __ les rêves endormis
En sème les débris sous quelques coups de bec
En vulgaire pain sec aux miettes écarlates
D'or __ un soleil éclate affleurant l'horizon
Brisant de ses rayons le ciel et ses pastels
Déversant la couleur sur la mer endormie
Embellissant son lit d'une teinte turquoise
Comme se cueille en fleur un coeur dans les chardons
Le bonheur se recueille en chiffonnant l'ardoise
Caressant l'abandon du baiser de l'instant
Sur le songe exaltant issu d'une nuit sombre
Au plus profond de l'ombre une lueur s'infiltre
Dissipe la torpeur et propage un soupir
Un bruissement d'élytre __ une envolée de plumes
Une journée s'exhume en or et blond sourire
© Copyright Merle Bleu
mardi 3 décembre 2013
L'arbre sans amour
Dans leurs yeux j'ai noyé
Le futur de mes rêves
J'ai froid de ces regards
Moi l'arbre sans la sève
Dont l'écorce est rayée
D'une flèche au hasard
La douleur se referme
Sur un cœur boursoufflé
Qu'avec toujours on grave
Au fond d'un épiderme
Quand l'amour essoufflé
A des parfums suaves
A l'heure où je m'effeuille
D'un rayon jaunissant
Né d'un soleil trop pâle
Résonne en moi ce deuil
D'une saison banale
Et ses accords blessants
Moi le bois vulnérable
Je ressens la morsure
De cet hiver de trop
Où les vieilles blessures
Les désirs altérables
Gémissent sous la peau
Et je craque en dedans
Sous le temps qui me glace
A m'éclater les veines
Espérant un printemps
Où les amants s'enlacent
Et me disent qu'ils s'aiment
© Copyright Merle Bleu
Le futur de mes rêves
J'ai froid de ces regards
Moi l'arbre sans la sève
Dont l'écorce est rayée
D'une flèche au hasard
La douleur se referme
Sur un cœur boursoufflé
Qu'avec toujours on grave
Au fond d'un épiderme
Quand l'amour essoufflé
A des parfums suaves
A l'heure où je m'effeuille
D'un rayon jaunissant
Né d'un soleil trop pâle
Résonne en moi ce deuil
D'une saison banale
Et ses accords blessants
Moi le bois vulnérable
Je ressens la morsure
De cet hiver de trop
Où les vieilles blessures
Les désirs altérables
Gémissent sous la peau
Et je craque en dedans
Sous le temps qui me glace
A m'éclater les veines
Espérant un printemps
Où les amants s'enlacent
Et me disent qu'ils s'aiment
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