LE VERBE PARFAIT
Un passant aperçut sous un chêne un homme excessivement pensif, il s'approcha et lui demanda:
- Qu'est-ce qui vous préoccupe ainsi ?
L'homme lui répondit :
- Vous devez me prendre pour un gland, mais je cherche un autre fruit.
- Une autre fruit ?
- Je cherche le Verbe !
- Le Verbe n'est pas un fruit ! Et pourquoi sous un chêne ?
- C'est bien un fruit, c'est celui de la pensée et où trouver de l'ombre si ce n'est sous un arbre !
- Mais pourquoi vouloir un Verbe en particulier ? Il en existe tellement !
- Je cherche le Verbe Parfait ! Celui qui donnera un sens à ma vie.
Celui après lequel plus rien n'aurait de sens.
Le passant réfléchit et réalisa qu'il n'avait aucune idée de ce que pourrait être ce Verbe.
Il réalisa que sa vie n'avait donc aucun sens.
Il décida de s'assoir pour réfléchir à son tour, la question était d'importance.
Ainsi, au fil du jour, d'autres passants se joignirent à eux en silence.
La recherche restait sans réponse.
Alors, ils commencèrent à en essayer certains à voix haute.
Mais personne ne semblait vouloir tomber d'accord.
Vint d'abord le Verbe Aimer, il paraissait être un bon candidat.
Aimer donne du sens à la vie, mais il donne aussi tout son sens au Verbe Haïr.
Comprendre donnait aussi un sens à la vie, comme Apprendre, mais là aussi tout prenait du sens.
La nuit commençant à tomber, l'un d'eux excédé finit par dire:
- Il est temps de passer à autre chose! Vivre ce n'est pas çà !
Vivre... Ils se regardèrent tous... et enfin ils comprirent.
© Copyright Merle Bleu
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La branche de Merle Bleu
vendredi 28 juin 2013
mercredi 26 juin 2013
Oeil pour œil
Dans ses yeux noirs charbon
J'ai vu ce gouffre de douleur
Sous les reproches comme des claques
Et puis ce cri clamant la peur
Comme un lac seul pris dans les glaces
Dans ses yeux noirs d'espoir
J'ai lu l'attente d'un meilleur
Une croyance éclat de larmes
Mouillant la branche où l'on s'accroche
Sans trop savoir s'il faut y croire
Dans ses yeux noirs d'envie
J'ai vu le feu
Le frôlement de nos désirs
Brulant de sources d'impatiences
Léchées de flammes ensorcelantes
Dans ses yeux noirs vertige
J'ai pris appui en funambule
Et j'ai suivi le fil
Comme un aveugle suis la chance
Bravant le vide sans parachute
En ces yeux noirs et clos
J'ai cru au monde des couleurs
J'ai vu ce gouffre de douleur
Sous les reproches comme des claques
Et puis ce cri clamant la peur
Comme un lac seul pris dans les glaces
Dans ses yeux noirs d'espoir
J'ai lu l'attente d'un meilleur
Une croyance éclat de larmes
Mouillant la branche où l'on s'accroche
Sans trop savoir s'il faut y croire
Dans ses yeux noirs d'envie
J'ai vu le feu
Le frôlement de nos désirs
Brulant de sources d'impatiences
Léchées de flammes ensorcelantes
Dans ses yeux noirs vertige
J'ai pris appui en funambule
Et j'ai suivi le fil
Comme un aveugle suis la chance
Bravant le vide sans parachute
En ces yeux noirs et clos
J'ai cru au monde des couleurs
© Copyright Merle Bleu
mardi 25 juin 2013
Si jamais
Des je t'aime et toujours
En habits qui s'effilent
S'effacent tous les jours.
Voudrais tu d'un amour en carrière, en profil ?
Aux serments, aux promesses
Périssant en adieux,
Gémissant de détresse,
Préférons donc l'instant sincère, chaleureux.
A ce blanc ternissant,
Aux oiseaux que l'on bague
Et voile en aveuglant,
Affichons le présent aux coloris des vagues.
Aux devoirs conjugués
En entraves du couple,
Les pieds et biens liés,
Opposons le plaisir et la chair apaisée.
Au poids des habitudes,
A ces renoncements
Unis en solitude,
Osons, le cœur léger, partager le moment.
Peut-être un soir venu,
Quand finira le jour
Sur nos âmes chenues,
Pourrons nous déclarer: nous deux c'était toujours.
En habits qui s'effilent
S'effacent tous les jours.
Voudrais tu d'un amour en carrière, en profil ?
Aux serments, aux promesses
Périssant en adieux,
Gémissant de détresse,
Préférons donc l'instant sincère, chaleureux.
A ce blanc ternissant,
Aux oiseaux que l'on bague
Et voile en aveuglant,
Affichons le présent aux coloris des vagues.
Aux devoirs conjugués
En entraves du couple,
Les pieds et biens liés,
Opposons le plaisir et la chair apaisée.
Au poids des habitudes,
A ces renoncements
Unis en solitude,
Osons, le cœur léger, partager le moment.
Peut-être un soir venu,
Quand finira le jour
Sur nos âmes chenues,
Pourrons nous déclarer: nous deux c'était toujours.
© Copyright Merle Bleu
dimanche 23 juin 2013
Printemps d'une hirondelle
De mille atomes où croche l'homme,
Livrant bouquet de ses saveurs,
Ivresse évaporée d'arômes.
Et c'est au bruissement d'une aile
Qu'en faim complice ils se lutinent.
Au pied du lit, au girond d'elle
L'amour se goûte et se butine.
Doux frôlements, lent concerto,
La vie s'accorde aux duettistes,
Mains nues jouant en crescendo,
Peaux jalonnées en jeux de piste.
Tous les désirs en lui se dressent
Et la caresse en elle creuse,
Filets secrets de vœux en liesse,
L'envie scintille lumineuse.
Pressant corolle il vient se tendre,
Ouvrant le clos de ses délices.
Elle se donne au verbe prendre,
Lui s'abandonne à ce calice.
L'instant de plume au vent frissonne,
Blotties, lovées au fond du nid,
Deux pulsations battent et résonnent
Où l'unisson les réunit.
Coups de semonce au creux des reins,
La hanche ondule sous la brise,
Livrant l'assaut en va et vient
Aux forteresses insoumises.
Comme un navire mis à sac,
Liant leurs yeux pour un naufrage,
Au gré des courants, du ressac,
Déferle en eux un flux sauvage.
© Copyright Merle Bleu
vendredi 14 juin 2013
Rocking chair et ballant soir
Oscillation en cil à cil faite aux méninges,
Les souvenirs remontent en bulle et puis éclatent
En émotions sans préambule issues des âges,
Rebut d'histoire où la douleur coule écarlate.
Au va et vient de la mémoire,
Le corps exulte les souffrances
Nées d'une absence où l'on culbute
Au fond d'un puits de désespoir.
Au tas d'orties mon cœur balance
Tous les non dits, les vouloir taire,
Faisant la terre l'endroit maudit
Où le bonheur est déficience.
A l'alternance je m'adonne
Et grave, artiste, un réconfort
A l'encre d'or et d'améthyste,
Au nom du triste je pardonne.
Oscillation en cil à cil faite au destin,
Et l'avenir n'est plus hostile à nos demains,
La main se berce à la naissance du fragile
Et vient chérir à la lisière de l'enfance.
Les souvenirs remontent en bulle et puis éclatent
En émotions sans préambule issues des âges,
Rebut d'histoire où la douleur coule écarlate.
Au va et vient de la mémoire,
Le corps exulte les souffrances
Nées d'une absence où l'on culbute
Au fond d'un puits de désespoir.
Au tas d'orties mon cœur balance
Tous les non dits, les vouloir taire,
Faisant la terre l'endroit maudit
Où le bonheur est déficience.
A l'alternance je m'adonne
Et grave, artiste, un réconfort
A l'encre d'or et d'améthyste,
Au nom du triste je pardonne.
Oscillation en cil à cil faite au destin,
Et l'avenir n'est plus hostile à nos demains,
La main se berce à la naissance du fragile
Et vient chérir à la lisière de l'enfance.
© Copyright Merle Bleu
Pluie de doutes
C'est la présence clandestine,
La criminelle en religieuse,
La confidente et l'assassine,
Sombre menace silencieuse.
Elle est nichée en nos confiances,
En double "je" est fait le nid,
Se file un tissu des alliances,
S'étend sa toile en félonie.
Sa main s'infiltre à l'innocence
Et sa raison n'a pour ami
Qu'égocentrisme et malveillance
Et la balance à son crédit.
Quand le drap tombe et la démasque,
Brûle le cœur, crame le tendre,
La douleur sourd en l'âme flasque
Et le précieux est d'âcre cendre.
En fiole noire est le poison
Où se reflète l'autre en doute,
L'infiltration en goutte à goutte,
De la liquide trahison.
La confidente et l'assassine,
Sombre menace silencieuse.
Elle est nichée en nos confiances,
En double "je" est fait le nid,
Se file un tissu des alliances,
S'étend sa toile en félonie.
Sa main s'infiltre à l'innocence
Et sa raison n'a pour ami
Qu'égocentrisme et malveillance
Et la balance à son crédit.
Quand le drap tombe et la démasque,
Brûle le cœur, crame le tendre,
La douleur sourd en l'âme flasque
Et le précieux est d'âcre cendre.
En fiole noire est le poison
Où se reflète l'autre en doute,
L'infiltration en goutte à goutte,
De la liquide trahison.
© Copyright Merle Bleu
jeudi 13 juin 2013
Game over
Lundi c'est sur, c'est cas d'école
Plein de pétrole
Et je déboule.
C'est le mardi où je refoule
Don't let me play the fool
Sur ce refrain qui m'éviscère.
Le mercredi
C'est jour de psy
Où tout chamboule
Dans les fourneaux aux peaux de poule
Les bras s'écroulent
J'embrasse et croule.
On est jeudi ? Çà c'est pas cool.
Le vendredi de mélodie
On l'on roucoule,
Tout çà s'éboule.
Si çà me dit
Un bain de foule ?
T'es pas maboul ?
Vient le dimanche
Jour où je flanche
Et çà fait tilt.
Plein de pétrole
Et je déboule.
C'est le mardi où je refoule
Don't let me play the fool
Sur ce refrain qui m'éviscère.
Le mercredi
C'est jour de psy
Où tout chamboule
Dans les fourneaux aux peaux de poule
Les bras s'écroulent
J'embrasse et croule.
On est jeudi ? Çà c'est pas cool.
Le vendredi de mélodie
On l'on roucoule,
Tout çà s'éboule.
Si çà me dit
Un bain de foule ?
T'es pas maboul ?
Vient le dimanche
Jour où je flanche
Et çà fait tilt.
© Copyright Merle Bleu
mercredi 12 juin 2013
Sous le vent
Femme pétale, frêle rose,
En ta caresse je m'enroule,
Nez frémissant, paupières closes.
De ta douceur frissonnant baume,
Pointe la peau comme les poules,
Et je me couvre de ce dôme.
Tu es le vallon de mes bosses,
L'apaisement à mes blessures,
La magicienne Carabosse.
Ô toi l'amante sortilège,
Le creux refuge, l'abri sur,
Être ton homme est privilège.
Tu es le roseau sous le vent,
Là où se briseront les chaines,
Mes bras tendus en paravent.
Soufflent les peines, ventent les rires,
Un battement pulse en nos veines,
Nos sens érigeant l'avenir.
© Copyright Merle Bleu
En ta caresse je m'enroule,
Nez frémissant, paupières closes.
De ta douceur frissonnant baume,
Pointe la peau comme les poules,
Et je me couvre de ce dôme.
Tu es le vallon de mes bosses,
L'apaisement à mes blessures,
La magicienne Carabosse.
Ô toi l'amante sortilège,
Le creux refuge, l'abri sur,
Être ton homme est privilège.
Tu es le roseau sous le vent,
Là où se briseront les chaines,
Mes bras tendus en paravent.
Soufflent les peines, ventent les rires,
Un battement pulse en nos veines,
Nos sens érigeant l'avenir.
© Copyright Merle Bleu
dimanche 9 juin 2013
Un dieu s'est mis à mort
Le parquet grince, l'homme traverse la pièce, le pas pesant sous
l'habitude. Il perçoit à peine cette odeur d'encaustique qui le ramène à
son passé, dans ces couloirs où nait l'oubli. Ce passé si tenace, comme
la pluie colle aux carreaux. Il va partir, sans un regret, sans un mot,
englué de solitude.
Il craque une dernière allumette... Sa main tremble... La cigarette du condamné... Chaque geste le renvoi à une image d'autrefois... dérisoire... Dernières inspirations, même la fumée le dégoute, sa main écrase le mégot, comme on met fin à une vie. Une dernière hésitation, puis il ouvre le tiroir, observe l'arme... l'éclat de l'acier le fascine. Une odeur de vieux papiers lui parvient, lointaine...
Il est seul, lucide et détaché, observant sa main se tendre vers le pistolet automatique... comme si ce n'était pas la sienne. Le froid de l'arme le surprend, son poids aussi, irréel... comme cette mort qui se dessine. Dans la balance, le poids de ces années à ne pas savoir vivre, à ressasser l'inutile.
D'un geste il fait claquer la culasse, le destin est en route... l'heure est au choix. D'un doigt il repousse la sécurité. Dernière étape.. ne pas penser... juste en finir.
Le canon appuyé contre la peau, ultime sensation, index crispé sur la détente...Dernier regard à ce vide, à ce manque et à cette angoisse qui grandit....et puis soudain la lumière blanche et le fracas et puis le noir.
Tout hébété l'homme réalise qu'il est en vie...L'orage a fait écho avant son geste...Et à ses yeux monte une averse.
Il craque une dernière allumette... Sa main tremble... La cigarette du condamné... Chaque geste le renvoi à une image d'autrefois... dérisoire... Dernières inspirations, même la fumée le dégoute, sa main écrase le mégot, comme on met fin à une vie. Une dernière hésitation, puis il ouvre le tiroir, observe l'arme... l'éclat de l'acier le fascine. Une odeur de vieux papiers lui parvient, lointaine...
Il est seul, lucide et détaché, observant sa main se tendre vers le pistolet automatique... comme si ce n'était pas la sienne. Le froid de l'arme le surprend, son poids aussi, irréel... comme cette mort qui se dessine. Dans la balance, le poids de ces années à ne pas savoir vivre, à ressasser l'inutile.
D'un geste il fait claquer la culasse, le destin est en route... l'heure est au choix. D'un doigt il repousse la sécurité. Dernière étape.. ne pas penser... juste en finir.
Le canon appuyé contre la peau, ultime sensation, index crispé sur la détente...Dernier regard à ce vide, à ce manque et à cette angoisse qui grandit....et puis soudain la lumière blanche et le fracas et puis le noir.
Tout hébété l'homme réalise qu'il est en vie...L'orage a fait écho avant son geste...Et à ses yeux monte une averse.
© Copyright Merle Bleu
samedi 8 juin 2013
Serai-je cet homme
Qui serai-je dis moi, l'émanation d'un rêve ?
Une illusion perdue tout droit issue d'un songe,
Un parfait inconnu échoué sur ta grève,
La vérité à nu comme un air faux dérange ?
Serai-je l'insipide histoire aux oubliettes,
Le vide dérisoire associé à l'oubli,
Ou bien encore l'ennui où s'achève la quête,
L'absence de savoir où périt l'érudit ?
Serai-je l'évasion du nuage sans goutte,
D'une fuite en avant l'enivrant tourbillon,
Le vent des sentiments annonçant la déroute,
Tornades à l'aimant, balayant la raison ?
Serai-je juste instant, suspendu à ta bouche,
Le prince des amants égaré en ton lit,
La parenthèse tendre où le soleil se couche,
Le charmant délinquant au creux de tes délits ?
Serai-je un peu d'espoir, une touche de blanc,
Lumière passagère accrochée à tes doutes,
Clairvoyance dans l'ombre au futur apaisant,
L'étape nécessaire à poursuivre ta route ?
Oui bien juste cet homme à l'aura qui te touche,
Un fragment de ton être où se double ton cœur,
La fameuse âme sœur, la moitié de ta roche,
La réponse à tes peurs faisant face au bonheur ?
Aux confins du destin, l'avenir se redoute.
Une illusion perdue tout droit issue d'un songe,
Un parfait inconnu échoué sur ta grève,
La vérité à nu comme un air faux dérange ?
Serai-je l'insipide histoire aux oubliettes,
Le vide dérisoire associé à l'oubli,
Ou bien encore l'ennui où s'achève la quête,
L'absence de savoir où périt l'érudit ?
Serai-je l'évasion du nuage sans goutte,
D'une fuite en avant l'enivrant tourbillon,
Le vent des sentiments annonçant la déroute,
Tornades à l'aimant, balayant la raison ?
Serai-je juste instant, suspendu à ta bouche,
Le prince des amants égaré en ton lit,
La parenthèse tendre où le soleil se couche,
Le charmant délinquant au creux de tes délits ?
Serai-je un peu d'espoir, une touche de blanc,
Lumière passagère accrochée à tes doutes,
Clairvoyance dans l'ombre au futur apaisant,
L'étape nécessaire à poursuivre ta route ?
Oui bien juste cet homme à l'aura qui te touche,
Un fragment de ton être où se double ton cœur,
La fameuse âme sœur, la moitié de ta roche,
La réponse à tes peurs faisant face au bonheur ?
Aux confins du destin, l'avenir se redoute.
© Copyright Merle Bleu
vendredi 7 juin 2013
Or en fusion
Lumière d'or au jour décline
Et les rayons se font paresse,
Esquissant fresques libertines
Aux amants ivres de caresses.
La lueur danse orange et glisse,
Chandelle oscille et flamme berce
Une peau douce où l'ange lisse
Les Milles Nuits de femme perse.
Scintillement profond des yeux,
Les regards brûlent de désir,
Besoin brutal, impérieux,
Où deux absences vont s'unir.
Secrète osmose mise à nu,
La main est fleur à toute chose,
S'ouvrent les portes même closes,
Puissant sésame à l'inconnu.
Les corps se hissent, se relâchent,
Coup de cravache à l'indécence,
Chevauchée brisant les attaches,
Halètement de tous les sens.
En floraison jaillit la transe,
Éclats sertis d'étoile éclose,
Infini cri au ciel immense,
Vide absolu d'apothéose.
© Copyright Merle Bleu
Et les rayons se font paresse,
Esquissant fresques libertines
Aux amants ivres de caresses.
La lueur danse orange et glisse,
Chandelle oscille et flamme berce
Une peau douce où l'ange lisse
Les Milles Nuits de femme perse.
Scintillement profond des yeux,
Les regards brûlent de désir,
Besoin brutal, impérieux,
Où deux absences vont s'unir.
Secrète osmose mise à nu,
La main est fleur à toute chose,
S'ouvrent les portes même closes,
Puissant sésame à l'inconnu.
Les corps se hissent, se relâchent,
Coup de cravache à l'indécence,
Chevauchée brisant les attaches,
Halètement de tous les sens.
En floraison jaillit la transe,
Éclats sertis d'étoile éclose,
Infini cri au ciel immense,
Vide absolu d'apothéose.
© Copyright Merle Bleu
mercredi 5 juin 2013
Latente
Silence creusant l'âme
Le cœur est recueilli
Un astre cherchant flamme
L'oiseau son paradis
La rosée seule irise
Les papillons en pleurs
Les tourbillons sans fleurs
Les chants de cendres grises
La vie___volant pivert
Tape et pique du bec
Du poète les vers
En rimes au pain sec
Le devenir s'ébroue
Dispersant les échecs
Présageant de ce "nous"
En blanc comme les cheikhs
Le temps étend ses tics
Et s'étire à nos montres
Espace squelettique
Précédant la rencontre
Chronos à l'instant fige
Soupire à nos envies
Préside à notre vie
Crescendo sortilège
© Copyright Merle Bleu
Le cœur est recueilli
Un astre cherchant flamme
L'oiseau son paradis
La rosée seule irise
Les papillons en pleurs
Les tourbillons sans fleurs
Les chants de cendres grises
La vie___volant pivert
Tape et pique du bec
Du poète les vers
En rimes au pain sec
Le devenir s'ébroue
Dispersant les échecs
Présageant de ce "nous"
En blanc comme les cheikhs
Le temps étend ses tics
Et s'étire à nos montres
Espace squelettique
Précédant la rencontre
Chronos à l'instant fige
Soupire à nos envies
Préside à notre vie
Crescendo sortilège
© Copyright Merle Bleu
lundi 3 juin 2013
Par don
Donne-moi ton pire mensonge
Et j'en ferai un beau rêve,
Un songe.
Donne-moi ton reflet le plus sombre
Et j'y taillerai pour toi
Un diamant de mille éclats.
Donne-moi la trahison,
Elle sera notre maison,
J'y logerai nos deux peurs.
Donne-moi donc tes violences,
Je saurai les apaiser
Pour y blottir nos deux cœurs.
Donne-moi donc ta souffrance,
J'en ferai notre fardeau
Cheminant vers l'espérance.
Donne-moi donc ta douceur,
Nous en sècherons nos larmes
Et construirons un ailleurs.
Donne-moi cette blessure
Celle qui laisse tant de traces.
J'en possède, sois en sûre,
En tremblant je les efface.
© Copyright Merle Bleu
Et j'en ferai un beau rêve,
Un songe.
Donne-moi ton reflet le plus sombre
Et j'y taillerai pour toi
Un diamant de mille éclats.
Donne-moi la trahison,
Elle sera notre maison,
J'y logerai nos deux peurs.
Donne-moi donc tes violences,
Je saurai les apaiser
Pour y blottir nos deux cœurs.
Donne-moi donc ta souffrance,
J'en ferai notre fardeau
Cheminant vers l'espérance.
Donne-moi donc ta douceur,
Nous en sècherons nos larmes
Et construirons un ailleurs.
Donne-moi cette blessure
Celle qui laisse tant de traces.
J'en possède, sois en sûre,
En tremblant je les efface.
© Copyright Merle Bleu
dimanche 2 juin 2013
Tord chair
Le vent a semé en son cœur
Commune graine d'herbe rare.
Une semence d'intérieur
A la puissance du curare.
A sa douceur elle a levé
Et sa croissance était l'ivresse,
Tendresse verte à préserver
Comme au printemps renaît la liesse.
La pousse tendre se fit tige,
Volonté d'être qui s'affirme,
Nouvelle hauteur des vertiges,
Sans son fauteuil marchait l'infirme.
Et puis la tige devint liane,
Envahissante et chaleureuse,
A leur rayons puisant la manne
De leur envies aventureuses.
D'enfantillages en mensonges
Telle une plante qu'on raboute
L'enture noire est faite aux songes
La sève en pleurs perle de gouttes.
A la liane, greffe est le doute
Et il s'enroule à ses viscères,
Sous la poussée son âme éclate
Livrant des joutes aux chimères.
L'incertain puise au fond des failles
D'anciens sévices écarlates,
Crispation rêche des entrailles,
Racine au cri paranoïaque.
Gommer la vie et son essence,
L'usant motif se ressasse,
Priver de sens cet l'émotif
En éteignant la moindre envie.
L'homme perdure à son napalm,
Cherche la voie qui le rassure,
Un amour sûr et l'endroit calme
Où se referment les blessures.
© Copyright Merle Bleu
Commune graine d'herbe rare.
Une semence d'intérieur
A la puissance du curare.
A sa douceur elle a levé
Et sa croissance était l'ivresse,
Tendresse verte à préserver
Comme au printemps renaît la liesse.
La pousse tendre se fit tige,
Volonté d'être qui s'affirme,
Nouvelle hauteur des vertiges,
Sans son fauteuil marchait l'infirme.
Et puis la tige devint liane,
Envahissante et chaleureuse,
A leur rayons puisant la manne
De leur envies aventureuses.
D'enfantillages en mensonges
Telle une plante qu'on raboute
L'enture noire est faite aux songes
La sève en pleurs perle de gouttes.
A la liane, greffe est le doute
Et il s'enroule à ses viscères,
Sous la poussée son âme éclate
Livrant des joutes aux chimères.
L'incertain puise au fond des failles
D'anciens sévices écarlates,
Crispation rêche des entrailles,
Racine au cri paranoïaque.
Gommer la vie et son essence,
L'usant motif se ressasse,
Priver de sens cet l'émotif
En éteignant la moindre envie.
L'homme perdure à son napalm,
Cherche la voie qui le rassure,
Un amour sûr et l'endroit calme
Où se referment les blessures.
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