dimanche 23 juin 2013

Printemps d'une hirondelle




L'amante a dénudé son cœur
De mille atomes où croche l'homme,
Livrant bouquet de ses saveurs,
Ivresse évaporée d'arômes.

Et c'est au bruissement d'une aile
Qu'en faim complice ils se lutinent.
Au pied du lit, au girond d'elle
L'amour se goûte et se butine.

Doux frôlements, lent concerto,
La vie s'accorde aux duettistes,
Mains nues jouant en crescendo,
Peaux jalonnées en jeux de piste.

Tous les désirs en lui se dressent
Et la caresse en elle creuse,
Filets secrets de vœux en liesse,
L'envie scintille lumineuse.

Pressant corolle il vient se tendre,
Ouvrant le clos de ses délices.
Elle se donne au verbe prendre,
Lui s'abandonne à ce calice.

L'instant de plume au vent frissonne,
Blotties, lovées au fond du nid,
Deux pulsations battent et résonnent
Où l'unisson les réunit.

Coups de semonce au creux des reins,
La hanche ondule sous la brise,
Livrant l'assaut en va et vient
Aux forteresses insoumises.

Comme un navire mis à sac,
Liant leurs yeux pour un naufrage,
Au gré des courants, du ressac,
Déferle en eux un flux sauvage.



© Copyright Merle Bleu




3 commentaires:

  1. Bonjour Pierre

    Je viens de lire ce dernier poème
    Je le trouve vraiment excellent en tout et pour tout
    Voilà que tu excelles dans l'amour passion, qui est celle qui doit se vivre avec celle que ton coeur a choisi.
    Je suis très contente de te lire dans cette bonne harmonie

    Bisou à toi Pierre

    Harmonie

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  2. Monter au ciel au creux d'un même élan est le plus beau concerto que l'on puisse s'offrir à deux... ces vers sont magnifiques Merle Bleu !
    Demi

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    1. Dommage que cette partition ait été composée de fausses notes ... (sourire)

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