mercredi 26 juin 2013

Oeil pour œil



Dans ses yeux noirs charbon
J'ai vu ce gouffre de douleur
Sous les reproches comme des claques
Et puis ce cri clamant la peur
Comme un lac seul pris dans les glaces

Dans ses yeux noirs d'espoir
J'ai lu l'attente d'un meilleur
Une croyance éclat de larmes
Mouillant la branche où l'on s'accroche
Sans trop savoir s'il faut y croire

Dans ses yeux noirs d'envie
J'ai vu le feu
Le frôlement de nos désirs
Brulant de sources d'impatiences
Léchées de flammes ensorcelantes

Dans ses yeux noirs vertige
J'ai pris appui en funambule
Et j'ai suivi le fil
Comme un aveugle suis la chance
Bravant le vide sans parachute

En ces yeux noirs et clos
J'ai cru au monde des couleurs



© Copyright Merle Bleu

10 commentaires:

  1. Réponses
    1. Les arcs en ciel sont des apparitions éphémères... Merci Alain

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  2. Dans les yeux de l'aimé(e) on voit clairement son chemin même si ils sont noirs !
    Un très joli poème

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    1. On voit beaucoup de choses...mais avec les yeux de l'amour...

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  3. La chute laisse apercevoir la fin d'un rêve...
    "Dans ses yeux noirs vertige
    J'ai pris appui en funambule
    Et j'ai suivi le fil
    Comme un aveugle suis la chance
    Bravant le vide sans parachute" J'aime beaucoup

    Belle soirée, cher Poète, bises

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    1. Lorsqu'il fut écrit, la chute disait l'amour aveugle...Aujourd'hui elle dit...la chute.

      Belle soirée à toi Eleusis, bises

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  4. Rien n'est définitif, dans une chute on peut s'accrocher aux branches !!! rebondir, revivre !!! la vie n'est pas faite de que noir et de blanc, il y a du gris et aussi du bleu. Quand on est très bas on ne peut que se relever !!!


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    1. On voit que c'est pas toi qui a un lumbago ! (sourire)

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  5. Aux couchers de prunelles, pour reprendre une image chère à Sully Prud'homme, et quoiqu'elle fut utilisée dans un registre plus tragique ( toute perte appartient du domaine du tragique, je te l'accorde), donc aux couchers de prunelles succèdent toujours des levers de paupières flamboyants.
    Parfois le soleil est noir...mais parfois il peut prendre d'autres teintes. Aussi.
    Bises Poète. Un texte sublime une fois encore.

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    1. Belle image que celui du coucher de prunelles...
      Merci pour tes mots Marie-Hélène. Bises

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