samedi 24 mai 2014

Au vent de l'aube

Lever gris blanc de l'aube
Vaporeuse et fugace
Sous la vague argentée scintille le silence
Des éclats de clarté et des lambeaux de limbe

Frasque des fresques soufflées du vent
Les moutons bavent blanc la rage et l'amertume
Course courroux d'écume
Sur la prairie d'eau bleue

Dos ondulant de creux en bosses
Le troupeau trace
Sous les crocs d'un molosse
Le dessin sinueux de courbes maléfices

Chevauchant le chaos
Dans le courant s'embrassent
Tumulte, débandade
Lutte et folie des flots

Dans un dernier sursaut
Bouillonnant vers la plage
L'énergie s'arrondit, ultime dérobade
Roule et rugit, danse sublime               

S'écroule et mousse de silice
Vague morsure au blond rivage
Glisse et s'étale funambule
Ferme les yeux mouillée de bulles
Coule et s'efface


© Copyright Merle Bleu

6 commentaires:

  1. Tes poèmes sont toujours aussi beaux Pierre-Eric. merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi Anna, c'est toujours un plaisir de l'entendre. Bises et belle soirée :)

      Supprimer
  2. Comme c'est beau, j'en frissonne.....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toi tu vas encore attraper froid !!! (sourire) Merci là fée, bisous !

      Supprimer
  3. A l'aube mouvementée, zone de turbulence...
    Un texte plein de reliefs...

    Bises. Marie-Hélène.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tous les jours ne sont pas des calmes plats :-)

      Bisou et merci pour ta visite Marie-Hélène

      Supprimer