jeudi 4 juillet 2013

Liberté migratoire



Voici le fol été débarquant sur nos plages
Le frêle volatile aux ailes encore blanches
Des amoureux pointés aux belles en voyage
Les criques sont parées de bassins qui déhanchent.

Écrasées de soleil, les journées sans courage
Huilées à l'essentiel, aux pales peaux mitonnent
Un parfum de coco prévu pour le voyage
De citadins blasés qu'un grain de sable étonne.

Vouloir s'en éloigner est voué à l'échec
Le mouton égaré vous voudra pour troupeau
Et c'est d'un ton outré qu'il pincera le bec
Si vous lui démontrez qu'ailleurs est aussi beau

Ces tristes voyageurs emmènent leur coutumes
Clamant à tout venant: le local est sauvage
Cervelles en vacance ils déversent leurs brumes
Empilant les clichés comme d'autre des images

Au moment du repos ils sont toute impatience
De noircir leur abdos en baignant dans la foule
Le libre suffira, le temps d'une inconscience
Plongeant dans l'inutile au rythme de la houle

Mais les jours sont comptés et toute l'indolence
Le départ est sonné retournons à la case
Les anses désertées ont goût de délivrance
Le quotidien reprend...Rappelle moi ton blase ?


© Copyright Merle Bleu

6 commentaires:

  1. un petit goût acide des vacances.
    Le titre est très bien choisi : il s'agit d'une
    liberté conditionnelle et conventionnelle car lorsque l'on ne la pratique pas souvent, on ne sait pas quoi en faire...alors on fait comme les autres ! Tout s'apprend...
    Françoise

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  2. Un texte un peu moqueur oui, vu du côté de ceux qui voient déferler ces flux migratoires, une forme de déferlante qu'on ne peut s'empêcher de questionner, sur le fond comme sur la forme.

    Merci d'être venu me commenter.

    Amicalement, Pierre

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  3. Je te comprends je ressentais ce sentiment quand je vivais dans ma ville à Marseille ! rien n'est plus agréable que quand le paysage redevient à nous ! personne ne peut comprendre cette sensation sauf ceux qui sont attachés au coin où ils sont nés.
    Merci Pierre de cette pointe d'humour acidulé
    Je continue de suivre le chemin de ta plume
    Paule

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    1. Merci pour cette promenade sous mes textes, je t'y offre bien chaleureusement l'hospitalité ;).

      Bises, Pierre

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  4. Lorsque l'on a à portée, toute l'année, le si beau spectacle qu'est ton ile, faut pas se moquer de ceux qui n'ont que quelques jours pour se faire de merveilleux souvenirs jusqu'au vacances prochaines,même si ceux-ci arrivent en "terrain conquis" !!! monsieur le corse !!!

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    1. Peut-être faut-il respecter l'autre pour être respecté à son tour ? sourire.

      Bise la fée

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