jeudi 19 septembre 2013

Dérive et dérivé


Aux destins solitaires
La vie nait océan
Où la côte austère est néant
Et le mystère survie

La marée des envies
Vers le large dérive
Muette silhouette amarrée 
D'une rive et des mouettes

Contre vents et tempêtes
A l'espoir ballotté
Une peur du soir est vautrée
Dans des chants à tue tête

Et le marin s'entête
Aux rires entrecoupés
D'une dernière fête en bordée
Aux refrains à maudire

Le navire est oblique
Et l'esprit lui chavire
A la pensée des flots penchés
Épanchant son désir

Et la houle se creuse
Où la vague se perd
Où l'écume d'hier s'enroule
En clameur amoureuse

Et l'homme désespère
Où manque la lumière
La flamme chaude vacillante
Et le rhum le hante

Et son âme lointaine
Accroche à son futur
Une sculpture où femme est sienne
Et la roche sa terre


© Copyright Merle Bleu

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