samedi 11 mai 2013

Courant vital

Le passé simple sans possessif,
Lueur blême et sans régal,
Caresse sang, crissant récif,
La marée blesse et c'est létal.

Poussée des leurres en massif
Fausses couleurs et clap étale
Douleurs en flaques, c'est progressif,
La vie s'étire et se fait pâle.

Triste jardin artificiel
Où la vie sombre prisonnière
En bruns remous sacrificiels,
Bouche béante où mendie l'air.

Mais c'est non loin qu'est la rivière,
Tumultueuse à nos désirs,
Onde fougueuse et libertaire,
A son aval en devenirs.

Des rochers lisses où l'on s'agrippe,
Les flots nous prennent, nous emportent
Et ces secousses sont nos flips
Et nos envies présumées mortes.

De toi je rêve et d'embouchures,
De la froidure mise en trêve,
Parfums frivoles et doux murmures,
Et vers ta grève je m'envole.


© Copyright Merle Bleu

4 commentaires:

  1. C'est un constat sans amertume, des images sobres mais pourtant bien imagées.
    Bravo !

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    1. L'auteur du commentaire étant resté anonyme, je ne peux le remercier qu'anonymement.

      Merci et belle soirée

      Pierre

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  2. Lol, j'ai "dérivé", en oubliant de mettre mon nom.
    Je suis obligée de choisir l'option anonyme, étant donné que je ne suis inscrite à aucun des réseaux sociaux.

    Bonne journée,

    Evelyne

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    1. Je m'en doutais bien que c'était toi, mais bon...dans le doute ;).

      Belle fin de journée

      Pierre

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