lundi 6 mai 2013

Croquer la pomme




S'étouffe le soupir d'une feuille d'automne,
Déplacée par le vent en limite de glace,
Et le temps loin s'enfuit que le souffle déplace,
Déroulant le tout blanc à l'enfant qui s'étonne.

Aux rayons du soleil cette blancheur s'efface,
Se réchauffent les cœurs à la peau qui frissonne,
De l'hiver la face ne laisse plus de trace,
Et se chauffent les draps où la main amie donne.

Un matin de ses fleurs, le printemps nous étonne,
Et réveille en nos corps une montée de sève,
Des pulls les boutons, la hâte se déboutonne,
Quand les amants, lutins, se fondent en tenue d'Eve.

La lune se nourrit de la nuit qui s'achève,
Etoiles dans les yeux le coquin se consomme,
Et la vie se poursuit à l'aube qui se lève,
Les dieux ont bien compris qu'il faut croquer la pomme.




© Copyright Merle Bleu

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