samedi 15 mars 2014

Mauvaise semaine

Un jour
Un jour fait de mélasse
Où l'air enlace
Et serre
Un jour comme un enfer
Où tout devient si lourd

Un jour à ne rien faire
A compter les limaces
Et s'en faire une affaire
En voir briller la trace
S'engluer d'exister

Un jour à renoncer
Comme un homme souris
Accablé des montagnes
Sous les nuages gris
D'un faible nuancier

Un jour à s'enfoncer
Aux sables impossibles
Sans pouvoir s'émouvoir
Ni des bras
Ni des cils

Un jour
Un mois ou des années
Le temps comme le plomb
Sans pouvoir se lever
Sans rien à soulever
Pas même le poids d'un rêve

Un jour tout aplati
Ecrasé sous le ciel
D'un bleu inabouti
Sans discours et sans phrase
Sous les mots du silence

Une journée d'absence
En costume décousu
Pas perdus
Comme courus d'avance
Du lundi au dimanche
Sous les ponts
Loin des rus d'insouciance


© Copyright Merle Bleu

15 commentaires:

  1. beau !! l'espoir ne se perd pas..mais parfois il se cache !

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    1. Il est comme le soleil, il brille toujours, mais ailleurs...

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  2. Non il peut briller aussi pour toi mon ami !!
    Peut-être faut-il le vouloir ????
    C'est ce que je te souhaite !!
    Tu m'as fait pleurer !!!
    je t'embrasse tendrement

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    1. Je me suis mal exprimé, je voulais dire que quand il ne brille pas, il brille quand même ailleurs, on ne l'aperçoit pas mais il brille toujours...pas qu'il ne brille jamais pour moi.

      Sèche tes larmes...bisous

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  3. Des jours avec et des jours sans !! Comme un dimanche pluvieux et gris !!
    Très bon texte. ..merci beaucoup.

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    1. Sept strophes, pour sept jours d'une mauvaise semaine...le dernier, en costume du dimanche... décousu...
      Le bonheur est tailleur (sourire). Merci Dominique. Bises, Pierre

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Un jour gris, dés-espoir en vue, mais espérance à l'horizon comme le soleil de ce fond qui ne meurt pas et chaque jour renaît plus brillant

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    1. La prise de conscience du désespoir contient en elle la distance d'où peut naître l'espoir...c'est à espérer :)

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  6. Avec les particules de pollution comme décor, le texte est planté là, terrible !
    Et ce bleu devenu gris ce soleil voilé...et ces mots, si durs,en silex, taillés .
    bravo, très beau .

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    1. Merci Gaby, peindre l'oppressant en lui donnant une forme de beauté, c'est peut-être le dépasser, le sublimer.

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  7. Une semaine du passé, j'espère...C'est quand l'esprit éprouve le gris du jour, qu'il apprend la valeur du soleil...
    Ton poème pèse comme une chape de plomb, effet réussi...
    Douce soirée, bises

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    1. Chaque seconde bascule dans le passé et laisse place au futur. Qui peut dire s'il sera de soleil ou de gris ? Je suis la grenouille qui voudrais bien escalader l'échelle (sourire)
      Douce soirée à toi...sans lumbago ;)... Bise légère

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  8. Très beau texte ! Elles se suivent et ne se ressemblent pas, du moins je l'espère Merle Bleu :)
    Demi

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