mercredi 8 avril 2015

Mieux que l'or

Quand disparaissent nos regards
Le temps s'écoule et ses reflets
Les vœux perdus __ les idées noires
Le cœur s'essouffle d'un soufflet

J'ai vu s'éteindre mes images
Mes yeux d'amour et de tendresse
Dont le miroir n'a plus l'usage
Seul __ il s'évade et se redresse

Tant pis __ si l'ombre me déchire
Si le bateau quitte le quai
Qu'un flot de peine me chavire
Qu'un vague à l'âme me soustrait

La porte claque vide au vent
Venue d'espoirs __ de courants d'air
Seul __ à remplir d'un évident
Je suis nuage et la poussière

Un flash en blanc __ l'éclair est griffe
En un instant l'émoi se fige
Chagrin en gris de photographe
Où l'écran glace le vertige

Verbe fugace __ un mot s'efface
Je sais le fleuve __ il me remplit
Malgré les rides de surface
Je sais un monde sous la pluie

Je garde en moi cette lumière
Cette parcelle de ma foi
Dont je suis sûr __ elle est en moi
Sous la brisure des paupières

Lorsque le rêve s'évapore
L'homme est ouvert sur son esprit
Reste de lui mieux que de l'or
Tout ce qu'il pousse dans un cri


© Copyright Merle Bleu

2 commentaires:

  1. +je sens de la tristesse mais à la fin de l espoir ce qui est très important écrit émouvant.

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    1. Oui, il y en a Jolycène, mais on ne peut pas y rester accroché ... il faut la laisser filer ... l'exprimer et la laisser filer ... Merci pour la visite :)

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