dimanche 7 avril 2013

Ruissellement



Elle est l'eau claire roucoulant à mes joues,
Le baiser posé à ma bouche de crapaud,
La tourterelle me délivrant le repos,
La chair craquante comme une noix de cajou.

Une bouche tiède ruisselante me douche,
Cascade de ses mots me déroulant leur chute,
Emotions humides de son corps qui me touche,
Volée de parachutes... le silence rechute.

Endormir son corps au passage de l'éponge
Et s'évanouir encore en de tendres plumages,
Déjouer en accord la puissance des songes
Et de son arc en ciel rejoindre les alpages.

Altitude, l'air se faire rare en sa couche,
Haletant les bouches se cherchent et se regardent,
Se fondent les lèvres comme tendre escarmouche,
Se dégustent et se mordent où les désirs s'attardent.

Au torrent des envies se déverse le fleuve,
Tumulte en vie des corps, bouillonnement des sens,
Tourbillon d'un brassage en une ultime épreuve,
Deux amours enlacés chavirent dans l'immense.



© Copyright Merle Bleu

2 commentaires:

  1. Hou, c'est chaud ! Pourtant cela ne reste que suggestif - Peut-être, ceci expliquant cela.
    Bravo !

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