lundi 8 avril 2013

L'orage



Les nuages en masse fuient l'horizon du ciel,
Moutonnement de gris dévorant à l'azur,
Le soleil ahuri se fait existentiel,
Les oiseaux effrayés blottissent leur murmure.

Un silence pesant pourchasse les diptères,
La nature un instant est souffles suspendus,
Le temps est arrêté, pressentant une guerre,
Présage menaçant lourd de sous entendus.

Le sombre déchiré rugit de frissons graves,
Vibration terrifiant la moindre créature,
Se terrent les hardis, ceux qui faisaient les braves,
Les hommes en troupeaux accélèrent l'allure.

Une rumeur grandit, bruit crépitant de gouttes,
La terre est assaillit par le déluge d'eau,
Bientôt elle est noyée sous un flux en déroute,
Et la chaussée n'est plus que le lit d'un ruisseau.

La terre en est gavée et crache en haut le coeur,
Les caniveaux dégueulent la brune vomissure,
Fatras de papiers gras plaqué aux commissures
De leurs bouches béantes assoiffées de luxure.

Craquant de toutes part le monde est agonie,
D'aveuglantes clartés éblouissent le noir,
Les flots de jamais plus dévalent en oubli,
S'enfuit le superflu emporté dans le soir.



© Copyright Merle Bleu

4 commentaires:

  1. Des mots forts et profonds, décidément, je l'aime ta plume!
    P.S Tu as très bien fait de rajouter ton blog en alchémy, promis je viendrais de temps à autre faire un tour ici.
    Bises Lutèce

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    1. Merci Lutèce pour ta visite et ton adorable commentaire.

      Tu seras toujours la bienvenue ici.

      Bises, Pierre

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  2. J'aime l'orage , je reviendrais

    Bien amicalement

    Paule

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    1. Merci pour cette visite Paule qui me fait grand plaisir

      A bientôt, Pierre

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