samedi 7 mars 2015

Nihil et vynil

Il est des gens auxquels on tient
La vie un jour nous en éloigne
Déchire un lien dans le silence
On s'y accroche __ on le retient

Mais tout cela ne sert à rien
Pas plus l'alarme ou le reproche
Il nous faut bien rendre les armes
Larguer la larme et les attaches

Si la distance est une broche
Où l'âme saigne la douleur
Le temps nous soigne et nous assèche
De la rengaine de ses heures

Que reste-il alors en nous
De ces instants __ de ces empreintes
De ces images demies floues
Plus vaporeuses que l'absinthe

Quelques sourires en grimaces
Au fond du cœur la nostalgie
Dont notre esprit à la magie
De ce qui fuit et puis s'efface

L'histoire en nous laisse ses traces
Et sur nos joues quelques sillons
Microsillon __ s'il te plaît __  joue
Un air ancien où l'on s'enlace


© Copyright Merle Bleu

4 commentaires:

  1. Voici un très joli texte... comme souvent d'ailleurs... joli plume :)

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  2. L'histoire nous laisse des traces, elle nous forge et nous transforme. Nous sommes riches de la somme de nos expériences lorsque qu'elle est en nous et nous sommes si insipides sans elle. Oublier notre histoire serait comme s'oublier, bonne ou mauvaise avec ou sans la distance, nous demeurons à l'image de notre histoire.

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    1. Oublier notre histoire non ... Oublier la peine ... c'est préférable :)

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